Petite mise au point sur l’autisme en France

Nous avons vu ce texte sur Internet, et nous l’avons trouvé tellement intéressant que nous avons demandé à son auteur, (« Bob », un autiste qui préfère rester anonyme), la permission de le re-publier ici.
N’hésitez pas à nous envoyer vos textes, grâce aux liens de contact en bas de page, ou via Facebook.


L’autisme n’est pas une maladie/psychose.
L’autisme n’est pas un handicap.
L’autisme n’est pas une souffrance.
L’autisme n’est pas un problème.

La culture française à environ 40 ans de retard dans la compréhension du spectre de l’autisme, à cause du lobbying psychanalytique d’obédience freudienne. Alors que Lacan avouera en 1977, à Bruxelles, que la psychanalyse n’est qu’une escroquerie.
[NDLR : voir notre article « Les mensonges de la psychanalyse« ]
Le titre de psychanalyste n’est pas protégé par l’état, et pour cause, il n’a aucune valeur scientifique ni médicale, d’un point de vue « international » ! Si vous voulez lire quelques critiques constructives, de la psychanalyste, je vous invite à lire ces auteurs : Michel Onfray avec « Le Crépuscule d’une idole »; Jacques Van Rillaer avec « Le Livre noir de la psychanalyse »; Lionel Naccache avec « Le nouvel Inconscient. Freud, Christophe Colomb des neurosciences »; Jean du Chazaud avec « Freud et la psychanalyse »; Dylan Evans ; Stuart Schneiderman ; François Recanati ; Karl Popper ; le dernier rapport de la court des comptes, la HAS, les documentaires de la spécialiste Sophie Robert ; la thèse du Docteur en psychologie sociale Julie Dachez, voir le militantisme de l’acteur Hugo Horiot … ce n’est donc pas les arguments « contre » la psychanalyse qui manquent, mais bien les oreilles attentives !

Enfin bref, l’autisme n’est pas une maladie (ou une psychose).
La différence entre « trouble » et « maladie » en science de la santé c’est que:
Maladie = problème qui fait souffrir un individu, et qui est potentiellement réparable.
Trouble = comportement jugé inadéquat par la norme.
Certaines personnes avec un trouble sont malades. (exemple schizophrène)
Certaines personnes avec un trouble ne sont pas malades. (exemples dyslexiques, autisme)
Certaines personnes sans trouble sont malades. (exemples : cancer, sida, grippe)
Certaines personnes sans trouble ne sont pas malades.
Personne à l’international ne fait l’amalgame entre « disease » et « disorder » (alors pourquoi en France ? La psychanalyse ? …) !

L’autisme n’est plus considéré comme une psychose (psychose c’est mot « scientifique » pour dire « maladie ») ou une maladie, depuis 1980 ! Grâce aux travaux de Lorna Wing, et de l’Amercian Psychological Association (Plus de détails dans le volume II de « Developmental Neuropsychiatry » de James C. Harris, chapitre 9, page 184, version anglaise), lors de la sortie du DSM-III.
Même durant la commission scientifique internationale sur l’autisme qui se tenait le 3 avril 2017 au Ministère des Affaires sociales et de la Santé, en vue de la préparation du plan Autisme 4, a été posée la question suivante : « L’autisme est-il une maladie ? » La réponse, sans équivoque du comité scientifique, fut de dire que les derniers développements de la génétique parlent de variante génétique. Et que si on définit l’autisme par des traits, il a des gens qui en ont beaucoup et d’autres moins ; que prétendre que les avantages sont en dessous des inconvénients est arbitraire. C’est une mauvaise explication scientifique de définir l’autisme comme une maladie, au même niveau qu’une grippe ou qu’une tuberculose !

L’autisme c’est une condition neurodéveloppementale (c’est-à-dire qu’on voit une différence, du développement neuronal, pendant la gestation), d’origine génétique (qui concerne plus de 800 gènes, vous aurez un récapitulatif des avancés de 2016 avec « Autism genetics – an overview ») qui créer des différences comportementales et relationnelles (les exemples cités dans le DSM-5, sont illustratif et non-exhaustif). On né autiste et on le reste toute sa vie ! On ne souffre pas de l’autisme, on souffre du regard méprisant des autres, qui font subir un effet Pygmalion négatif.
Les traits autistiques peuvent (ce n’est pas une obligation) évoluer (dans n’importe quel sens) grâce à la neuroplasticité cérébrale (qui est commune à tous les humains, de tout âge).
Les traits autistiques qui d’après le DSM-5 sont notés entre les niveaux « 0 : Ne nécessitant pas de soutien », et le niveau « 3 : Nécessitant un soutien important » (entre nous, j’aurais donné les mêmes niveaux aux traits des neurotypiques ) sont influencés par l’individu (son caractère, son QI, son QE, son expérience, ses réflexions, etc), et son environnement (positif, tolérant, stimulant, ou au contraire… comme en France… intolérante, méprisant, excluant, pathologisant, pratiquant l’effet Pygmalion négatif).
Les traits autistiques de certains enfant (pas tous) peuvent s’améliorer plus rapidement et efficacement, grâce à des technique cognitivo-comportemental en accompagnant l’enfant et ces parents (inclus dans le processus. S’ils sont exclus, c’est obligatoirement mauvais), tel que les méthodes ABA, Pecs, Makaton, Teacch. Sinon, en temps normal, une éducation normal, entre tolérance, stimulation et respect, suffit amplement (donc attention à l’environnement France intolérant, méprisant, pratiquant l’effet Pygmalion négatif).
Dans la plus grande étude conduite à ce jour, basée sur les données IRM de ABIDE, des chercheurs de l’Université Ben-Gourion du Néguev et de l’Université Carnegie-Mellon (États-Unis) ont montré que les différences anatomiques entre le cerveau d’individus autiste de plus de 6 ans et celui de personnes non-autiste du même âge … => sont indiscernables. Cette étude a été publiée dans la prestigieuse revue Cerebral Cortex, intitulée « Anatomical Abnormalities in Autism? »,
Qui plus est il existe une trop forte hétérogénéité interindividuelle, tant génotypique que phénotypique des personnes autistes (conclusion des études de Constantino&Charman en 2016, de Focquart&Vanneste en 2015, et de Esapen&Clarke en 2014), pour se permettre une quelconque généralisation pathologisante.

Les CRA français sont connus pour être incompétents, avec un diagnostic beaucoup trop lent, avec de nombreux faux négatif (beaucoup de personnes diagnostiquées autistes à l’étranger se sont vu refuser le diagnostic d’autiste en France, parce qu’ils savaient regarder dans les yeux), et de faux positif (beaucoup d’enfants avec une déficience intellectuelle ont été amalgamer avec le spectre de l’autisme, à cause d’un mauvais diagnostic, parfois trop tôt dans les années 80 et 90).
C’est pour ça que le très sérieux DSM-5 recommande la passation d’un diagnostic différentiel après cet âge. Pour éviter tout amalgame malheureux entre le spectre de l’autisme et une psychose infantile, ou la schizophrénie, la dépression, les TOCs/TIC, la psychopathie, la maladie de Lyme, l’épilepsie, le syndrome de Rett, le mutisme sélectif, le trouble du langage, le trouble du développement intellectuel, des mouvements stéréotypés, un déficit de l’attention/hyperactivité, le syndrome de l’X fragile, un trouble obsessionnel compulsif, un trouble de l’anxiété, une timidité excessive, ou le syndrome d’Angelman… tout ça n’a aucun rapport avec le spectre de l’autisme. Le spectre de l’autisme n’est ni une maladie ni un handicap, si vous le croyez, c’est que vous êtes victimes de la désinformation qui véhicule en France, qui à environ 40 ans de retard dans la compréhension du spectre de l’autisme.

Enfin, tous les propos énoncés par Simon Baron-Cohen, Eric Lemonnier, Yeheskel Ben-Ari et Thomas Bourgeron sont scientifiquement prouvés « faux » ! (mais il faut bien qu’ils légitiment leur salaire mensuel)


Son message de précisions :

La France a tellement de retard…
Qui va prendre le temps, aujourd’hui, de prendre des mois de congés, pour s’informer spécifiquement sur le spectre de l’autisme ET à l’internationale ? Les Français n’aiment pas… ne savent pas parler anglais, alors lire des thèses en anglais, qui expliquent que l’autisme n’est pas une maladie, ou un handicap, et que si les neurotypiques arrêtaient leur stigmatisation depuis la naissance, on n’en serait pas là aujourd’hui… ce n’est pas pour demain la veille. 😕

En France, on donne encore du crédit à la psychanalyse : premier problème !
Et ensuite, on défend des pseudo associations qui (devraient être condamnées pour propagation de la haine, de l’intolérance) se nommant « Vaincre l’autisme » !
Mais WATH ? Bor**l de m**de, je suis le seul à être ultra choqué par ce genre de nom ? J’ai l’impression de voir une association qui aurait pu s’appeler « Vaincre la femme » dans des pays misogynes, ou « Vaincre les noirs », dans des pays racistes, ou « Vaincre les homos », dans des pays homophobes, ou « Vaincre les juifs », dans des pays antisémites. C’est juste dingue ! Et personne ne fait rien, moi ça me débecte !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

2 × quatre =