Rencontre fortuite avec un « autiste non-verbal libre » au Brésil (par Eric LUCAS)

« Libre », c’est à dire libre de faire ce qu’il veut et d’aller où il veut, sans être sous surveillance ni même accompagné.
En France, en 50 ans je n’ai pas le souvenir que ce soit arrivé.
Ici au Brésil, ça pourrait arriver tous les jours si on est suffisamment observateur et connaisseur de l’autisme.
Ca m’était arrivé il y a quelques années déjà, mais cette personne pouvait parler.
Aujourd’hui, c’est arrivé encore, et là c’est clair qu’il était non verbal.
Il était assis en face d’une station de vélos publics, et il avait un « air bizarre », mais pas trop.
Il était pied nus, ce qui semble indiquer qu’il vit dans la rue.
Je lui ai donné un peu d’argent, il n’a rien dit et il s’est levé direct et a disparu.
L’absence de tout remerciement, dans un pays où tout le monde est TRES poli, a fortement corroboré les petits « soupçons » que j’avais au départ.
D’ordinaire, les gens qui sont assis ou couchés dans la rue et qui espèrent (ou demandent) de l’argent, ça se voit.
Pas lui. Il était là « en observateur ». Pas vraiment d’expression sur son visage.
Ensuite j’ai fait mon petit tour de vélo, en pensant avoir fait une bonne action, en me disant qu’il avait faim.
(Même en étant moi-même dans une situation financière assez terrible, j’ai pris l’habitude de donner chaque fois que je sors, et c’est pas les demandeurs qui manquent. Avec l’équivalent d’un euro, ça permet à une personne de manger, mais de toutes façons il y a des « rondes » qui donnent des repas 2 fois par jour aux gens qui vivent dans la rue.)
Toujours à vélo, 1 km plus loin, devinez qui je vois assis sur un banc ? Le même !
Eh oui, les fameuses « synchronicités »… ou coïncidences remarquables.
Il ne pouvait pas deviner que je faisais ce « circuit », et je ne l’avais jamais vu, ce jeune homme. Ou jamais remarqué.
Dans la même seconde, je vois une barquette en alu (repas pas cher) posée à côté de lui, ce qui me confirme que c’est bien la même personne. (Au début ça avait duré même pas 10 secondes donc j’avais pas vraiment mémorisé.)
Je continue mon tour, mais sur le chemin du retour je décide de repasser par là.
Il est toujours là…
Assis, tranquille, il ne mange même pas, il regarde vaguement ce qui se passe autour de lui, sans en donner l’air d’ailleurs.
Transparent.
Bref, un autiste libre 🙂
Je passe à vélo, je le regarde, il me regarde, très légèrement surpris, mais sans air ni agressif ni reconnaissant…
Je roule…
Et je me dis, bon, allons jusqu’au bout !
Je reviens, je pose le vélo, et je lui demande où il a acheté ce repas pas cher.
Pas de réponse, et il détourne la tête pour regarder devant lui.
Bon cette fois le « diagnostic » me semble plutôt clair 🙂
Je m’assois à 2 m, c’est à dire suffisamment loin pour ménager sa sensibilité, mais assez près pour parler.
J’attends une minute. Je regarde vaguement en face de moi, comme lui.
Au bout d’un moment, il finit par me regarder pendant quelques fractions de secondes.
Très lentement et très gentiment, j’essaie de communiquer avec lui, en faisant bien attention à ne pas l’ennuyer bien sûr.
Donc je fais quelques phrases simples et claires, avec des gestes.
Il reste imperturbable.
Je laisse le temps passer…
Je suis détendu. Lui aussi.
On est bien ici à Copacabana, le soir, tout est tranquille, des gens passent ou sont assis à côté, chacun fait sa vie paisiblement, et il ne fait pas froid.
A un moment il me regarde, je risque un sourire, et il sourit aussi brièvement. Un beau sourire d’ailleurs.
Mais bon.
Un garçon qui ne parle pas du tout…
Pas moyen de savoir où il habite bien sûr.
Il a l’air propre, ses pieds sont propres, contrairement à pas mal de gens qui vivent vraiment dans la rue.
Donc peut-être qu’il habite dans une favela pas loin, mais qu’il n’aime pas les chaussures ou sandales, c’est possible.
Il n’a pas du tout l’air malheureux…
Comme dans les films, je lui dis mon prénom en faisant des gestes pour connaître le sien, et là il finit par dire quelque chose comme « Raul » (?), en rigolant en même temps, et d’un air un peu confus, ce qui confirme encore plus les choses.
Il a l’air plutôt heureux que quelqu’un soit amical avec lui.
Je remarque qu’il n’a mangé que la moitié de sa barquette.
J’aimerais l’aider comme je peux, je lui propose à boire avec des gestes, et en insistant un peu il finit par donner l’impression d’accepter.
Je lui demande de choisir entre deux endroits pour acheter à boire, et il semble vaguement indiquer sa préférence.
On se lève, il prend sa barquette, on arrive devant un café avec terrasse.
Le mec qui fait la sécurité (comme partout) commence à se rapprocher, forcément, à la vue d’un type pieds nus qui s’avance vers la terrasse et les clients. C’est son job : je le sais, ayant été moi-même « mendiant » 4 ans plus tôt par ici.
J’explique gentiment la situation, il va chercher une serveuse.
On demande à « Raul » (?) s’il veut de l’eau, il fait un signe d’acquiescement.
Mais pour lui laisser un choix, je reviens avec une bouteille de coca et une bouteille d’eau. Sauf que je m’y suis mal pris car il a tout simplement saisi les deux 🙂 Bref.
(Ca m’a coûté beaucoup plus cher que prévu, 2€50, mais bon c’est pas grave.)
Et il part direct avec les deux bouteilles. Ni merci ni rien, mais ça j’avais déjà compris 🙂
Je retourne lentement vers le banc, en me disant qu’il ne faut pas non plus que je m’immisce dans la vie des gens.
Mais il ne semble pas du tout dérangé de me revoir.
Je m’assois.
Je lui montre les bouteilles, qu’il n’avait même pas ouvertes.
Il boit un peu d’eau. Puis il mange.
Je lui écris mon numéro de WhatsApp avec quelques mots (dont « autismo »), au cas où il vive peut-être avec sa mère, et qu’il lui montre ça.
Je le fais sur deux supports différents (un post-it, et une serviette en papier).
Il les compare, en constatant sans doute que c’est le même numéro.
Il roule le tout et le met dans sa poche. Donc a priori pas de grande « déficience intellectuelle ».
Et ensuite, ben je vais pas passer la nuit là, et puis après tout, qu’est-ce que je peux faire pour lui ?
Je lui dis au revoir, il ne réagit pas, je lui montre mon poing pour saluer, il tape son poing aussi, doucement, et en souriant un peu.
Je lui donne encore un peu d’argent qui me restait, il semble agréablement surpris, et je m’en vais.
Impression d’avoir mis un peu de lumière dans la vie de quelqu’un (?). Même pas si sûr en fait 🙂
Ou peut-être que c’est dans ma vie à moi ?
Après, je réfléchis et je me dis qu’après tout il ne m’a rien demandé et il n’a pas l’air d’avoir besoin de quelque chose, même pieds nus.
La liberté totale, ça n’a pas de prix.
Qu’est-ce que je pourrais faire pour lui ?
Est-il heureux comme ça ? En tous cas, il en a l’air.
Comme les autres autistes « sans abri » que je croise dans la rue ici depuis quelques années.
Et je me dis que quand j’étais enfermé pendant 15 mois au Vinatier (hôpital psychiatrique de chienlit), j’aurais donné très cher pour pouvoir passer ne serait-ce qu’une journée de la vie de « Raul »…
Libre !!!
Peut-être qu’il faut avoir été enfermé comme ça pour comprendre…
En France, les autistes non-verbaux sont « sous clé », soit dans des centres, soit dans le cadre familial (ce qui à mon avis est nettement mieux, mais bon, question liberté ça n’est vraiment pas comme ce que je décris).
Il ne parle pas : ET ALORS ?…
Certes il ne semble pas très autonome, puisque visiblement il ne travaille pas.
Mais apparemment il se débrouille. Il y a une vraie solidarité ici.
Ce serait bien que pour les personnes comme ça il y ait une sorte de système pour les aider à travailler, avec des travaux correspondant à leurs capacités ou talents (qu’il suffit de trouver).
Ca peut être des choses simples comme du nettoyage (où ceux qui passent pour des demeurés aux yeux des « normaux » peuvent être bien plus efficaces que ces derniers, à leur faire honte, même).
Si les mentalités étaient plus ouvertes, un garçon comme ça (d’environ 23-25 ans) pourrait se trouver une petite amie et vivre avec et voilà tout. Pas besoin de choses compliquées quoi…
Qu’en pensez-vous ?
P.S. Je précise que la deuxième fois que je l’ai vu, 1 km plus loin, c’était dans une rue transversale n’ayant rien à voir avec le premier endroit, pas comme s’il y avait eu une forme de « logique », comme par exemple si une personne est assise sur la promenade en front de mer (4 km) et qu’elle va s’asseoir 1 km plus loin, si je fais du vélo aller-retour à côté, obligatoirement je vais la revoir.
De plus, je ne le cherchais pas, je faisais mon petit circuit habituel, et je ne m’attendais pas du tout à le voir là.
Enfin, je ne dévisage pas tous les gens qui sont dans la rue !
(Ce serait d’ailleurs dangereux… Risque d’accident, pas risque d’agression comme en France parce qu’on a regardé quelqu’un plus d’une seconde…)
Parfois le regard peut être attiré « inconsciemment » par des personnes ou par autre chose, et à mon avis ce n’est pas simplement le hasard…
D’ailleurs, qui sait ? Peut-être que c’est « pas par hasard » qu’il est allé s’asseoir (sans se douter de rien) à un endroit très proche de mon circuit quotidien.
On peut évidemment voir des coïncidences bizarres partout, être dans l’auto-persuasion, imaginer tout un tas de choses…
Mais quand on est observateur (et sensible à ces « signes » ou autres événements « subtils »), en se repassant mentalement la liste sur plusieurs années, on est obligé d’arriver à la conclusion que non, ce n’est pas juste par hasard, car c’est trop improbable.
Le cas d’hier (de cette personne), oui bien sûr ça peut être un pur hasard, de le voir deux fois de suite comme ça de manière si improbable.
Mais s’il n’y avait que ça…
Et quand parfois les rencontres « étranges » se produisent non pas à deux, mais 3, 4 ou 5 endroits différents et improbables…
Est-ce que ce que je dis « parle » à quelqu’un ? 🙂
Certains appellent ça les « synchronicités », ou la « double causalité ».
Pour ma part je ne crois pas à ces tentatives d’explications « scientifiques », par ailleurs très laborieuses.
Il suffit d’admettre la possibilité de l’existence du « spirituel », c’est à dire notamment d’entités non physiques mais bien existantes, et alors cela explique bien des choses.
Qui, souvent, ne peuvent même pas s’expliquer autrement…
A mon avis.
Helena Maria Dos Santos, Sylvaine Puons et 13 autres personnes
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    Ruthy Petillantist

    Il y aura peut-être une suite… Avec des « réponses ». Quel moment fort ! La « liberté » n’a pas la même saveur partout certains lieux de vie étant sûrement plus propices à cela. Dans un autre contexte (en France par exemple), ce jeune homme aurait peut-être souffert de cette liberté.
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      Eric Lucas

      Ruthy Petillantist Effectivement j’avais pas pensé à ça, « Dans un autre contexte (en France par exemple), ce jeune homme aurait peut-être souffert de cette liberté », ou plus précisément des emmerdements imposés par la société.
      Mais au Brésil tout est cool (à moins d’aller dans des favelas, presque toutes dangereuses). Les gens ne sont vraiment pas enquiquinants comme en France, ils vivent leur vie et laissent les autres tranquilles, sans les juger.
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      Eric Lucas

      Ruthy Petillantist Oui c’est un moment fort et « vrai »… Ce mec était « présent »…
      Invisible pour les autres…
      Mais très visible (presque immanquable) pour moi…
      Et en y repensant, j’ai presque comme l’impression que nous étions seuls dans le quartier… Les autres (même avec le respect dû) paraissent si irréels…
      Avec toutes leurs conversations incessantes et leurs préoccupations superficielles…
      Et cela « en tout bien tout honneur » (je ne suis à la recherche de personne).
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      • 47 sem
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  • Sylvaine Puons

    C est aussi le cas de l’Italie, les pays où les personnes en situation de handicap ne passent pas une vie entière dans les institutions voir les hôpitaux psychiatriques.
    La richesse d’un pays se trouve dans sa diversité et sa capacité à prendre en considération les plus fragiles et cela au quotidien.

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  • Helena Maria Dos Santos

    Eric Lucas, je t’ai répondu dans le groupe SA 🙂
  • Martine Barisic

    Je pense qu’il s’agit d’une vraie rencontre et que tu retrouveras ce monsieur, s’il le souhaite. En france, cet homme serait probablement enfermé et….depuis longtemps surtout si en plus il est susceptible de laisser apparaître quelques troubles. Avec un peu de « chance » il aurait un vrai travail dans un ESAT où ses multiples compétences seraient mise à profit pour qu’il s’épanouisse (ironie matinale)…

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      Eric Lucas

      Martine Barisic Effectivement, le mot « vrai », c’est précisément l’impression que j’ai, 24 heures plus tard…
      J’ai la sensation d’avoir croisée une personne « vraie », ou « réelle », et que les autres autour n’existaient pas vraiment…
      Parce qu’ils ne sont pas véritablement « eux-mêmes », mais plus ou moins les marionnettes de tout un tas de conventions sociales, de modes de pensée et de façons de faire plus ou moins obligatoires etc.
      Moi aussi je suis autiste donc je suis « plus authentique » que les gens qui sont dans un moule sans s’en rendre compte.
      Mais là j’ai vu « encore plus authentique ».
      J’ai déjà vu des autistes non-verbaux, plein de fois, y-compris pendant plusieurs jours d’affilée, mais ils n’étaient pas « libres » (ils étaient soit avec leurs parents, soit dans une structure). Donc pas d’impression d’être face à un « humain authentique et libre ».
    • Martine Barisic

      Eric Lucas En fait, ce monsieur est. Il ne se pose pas la question de savoir s’il est « adapté » au monde qui l’entoure. Il vit, et comme tu le dis, d’être lui, et seulement lui, lui permet la liberté.
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    Eric Lucas

    P.S. Je précise que la deuxième fois que je l’ai vu, 1 km plus loin, c’était dans une rue transversale n’ayant rien à voir avec le premier endroit, pas comme s’il y avait eu une forme de « logique », comme par exemple si une personne est assise sur la promenade en front de mer (4 km) et qu’elle va s’asseoir 1 km plus loin, si je fais du vélo aller-retour à côté, obligatoirement je vais la revoir.
    De plus, je ne le cherchais pas, je faisais mon petit circuit habituel, et je ne m’attendais pas du tout à le voir là.
    Enfin, je ne dévisage pas tous les gens qui sont dans la rue !
    (Ce serait d’ailleurs dangereux… Risque d’accident, pas risque d’agression comme en France parce qu’on a regardé quelqu’un plus d’une seconde…)
    Parfois le regard peut être attiré « inconsciemment » par des personnes ou par autre chose, et à mon avis ce n’est pas simplement le hasard…
    D’ailleurs, qui sait ? Peut-être que c’est « pas par hasard » qu’il est allé s’asseoir (sans se douter de rien) à un endroit très proche de mon circuit quotidien.
    On peut évidemment voir des coïncidences bizarres partout, être dans l’auto-persuasion, imaginer tout un tas de choses…
    Mais quand on est observateur (et sensible à ces « signes » ou autres événements « subtils »), en se repassant mentalement la liste sur plusieurs années, on est obligé d’arriver à la conclusion que non, ce n’est pas juste par hasard, car c’est trop improbable.
    Le cas d’hier (de cette personne), oui bien sûr ça peut être un pur hasard, de le voir deux fois de suite comme ça de manière si improbable.
    Mais s’il n’y avait que ça…
    Et quand parfois les rencontres « étranges » se produisent non pas à deux, mais 3, 4 ou 5 endroits différents et improbables…
    Est-ce que ce que je dis « parle » à quelqu’un ? 🙂
    Certains appellent ça les « synchronicités », ou la « double causalité ».
    Pour ma part je ne crois pas à ces tentatives d’explications « scientifiques », par ailleurs très laborieuses.
    Il suffit d’admettre la possibilité de l’existence du « spirituel », c’est à dire notamment d’entités non physiques mais bien existantes, et alors cela explique bien des choses.
    Qui, souvent, ne peuvent même pas s’expliquer autrement…
    A mon avis.

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    • Martine Barisic

      Eric Lucas oui, ça ça me parle, je pense que le hasard n’existe pas dans ce type de rencontre. Je ne sais pas si c’est de l’ordre du spirituel, je pense que c’est autre chose encore, qui peut quasiment se passer du langage oral

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      • 47 sem
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  • Makoto Tsukito Cim-x Dsm-v

    Cette histoire est belle parce que tu y a joué un rôle.
    C’est toi, Eric, qui l’a rendue belle.
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    • 47 sem
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      Eric Lucas

      Makoto Tsukito Cim-x Dsm-v Merci c’est gentil…
      L’histoire est sans doute belle pour certains lecteurs (car c’est surtout cela qu’ils voient, et puis je l’ai assez bien racontée hein ;-)) mais disons que ce que j’ai trouvé « beau » c’est la liberté brute et pure rencontrée à cette occasion.
      Eh oui, parce que même moi en étant autiste et en faisant plus ou moins tout ce que je veux, je ne suis pas aussi libre que ce jeune homme.
      Parce que malgré tout je suis emmêlé dans plein de « fils » sociaux (comme un sac de noeuds ou une grosse casserole de spaghettis), moins que les personnes non-autistes, mais tout de même beaucoup plus que cette personne.
      Qui par exemple ne connaîtra jamais les raffinements des « procès d’intentions » sur Facebook, et autres cochonneries « sociales » (je vous laisse imaginer la liste…).
      C’est pour ça que je parle de « liberté.
      J’imagine que si un jour je rencontre des Indiens d’Amazonie (dans leur habitat), ça sera un peu pareil.
      Mais ici à Copacabana, zone urbaine très peuplée et très « civilisée », le contraste était criant. Sans un son 🙂
      Voir aussi un de mes projets, où j’essaie d’expliquer le rapprochement qu’on peut faire (et qu’on devrait faire) entre les autistes et les « indigènes » (et les trisomiques, tant qu’il en reste encore…), en tant que « minorités naturelles » comme je dis : https://naturedefenders.org/presentation/
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      • 46 sem
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  • Soumia Amrani

    Eric Lucas, je t’ai envoyé un email en lien avec ce sujet . Bon courage cher ami
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    Rima Moussa Diallo

    Magnifique histoire

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