« 90% des autistes sont des glumeux » : c’est ce que déclare, en privé, une personne présentée comme « expert » de l’autisme mais aussi comme « autiste », du nom de Marian Giacomoni (pseudonyme « En quête de déclics », ou « Autisme »).
Cette affirmation est contenue dans un enregistrement sonore, manifestement réalisé à l’insu de cette personne, obtenu par « AutiLeaks » et ayant déclenché, en décembre 2017, la vague de révélations et de dénonciations désormais appelée « le MarianGate« .
Voici une vidéo reproduisant cet enregistrement sonore :
https://rutube.ru/video/1da4d5db6a78bf0aa4483eca47469f7a/
La rédaction de « L’Autisme Vaincra » et d’autres autistes dignes de foi ont pu accéder au fichier sonore original, et constater que tout est authentique et qu’il n’y a pas eu de détournements au montage.
D’après les révélations du MarianGate (appuyées par des preuves et des témoignages), M. Giacomoni s’emploie, depuis début 2014, à une entreprise personnelle d’influence dans le milieu de l’autisme, où il a su se rendre populaire, au point de finir par siéger dans les plus hautes instances nationales décidant du sort des autistes (comme les groupes de pilotage de la HAS/ANESM et du 4eme Plan Autisme).
Après plusieurs semaines de remous provoqués par le MarianGate, M. Giacomoni est sorti de son silence, pour se borner à dire ce que ces propos, même s’ils sont bien de lui, « ne représentent pas sa pensée ».
Lorsque l’on affirme quelque chose, de manière à le faire croire (ce qui est évident dans cet enregistrement, digne d’un « lavage de cerveau »), et que ces affirmations ne « représentent pas ce qu’on pense », cela porte un nom : le mensonge.
Doit-on, alors, tenter de « pardonner » cette personne, en se disant qu’il n’a fait « que » mentir ?
On ne sait plus que penser, et c’est ce qui arrive souvent lorsque les gens passent leur temps à manipuler la vérité et autrui, en finissant parfois par être victimes de leurs propres stratagèmes.
Ainsi, en analysant cet enregistrement, on comprend aisément que cette déclaration (et les autres, à peine moins graves) proférées par M.G. sont bien sincères :
- en raison du ton énervé de sa voix (qui tranche nettement avec son attitude publique – parfois décrite comme « lisse » ou « mielleuse ») ;
- mais surtout, parce que, se rendant compte immédiatement de sa faute (c’est-à-dire d’un bref moment de « chute de masque »), il tente ensuite de la réparer :
- en disant d’abord « tu m’excuseras »,
- puis, en réponse à son interlocuteur visiblement choqué, en tentant d’adoucir son propos ainsi : « 90% des autistes n’ont pas la capacité de penser par eux-mêmes », ce qui est une déclaration à peine moins grave.
En fait, il confirme, de manière « moins sincère », ce qu’il pense vraiment, et que finalement il dit deux fois ; et surtout le fait qu’il tente de se rattraper montre sans équivoque qu’il a brièvement perdu sa »maîtrise du langage et des esprits », et qu’il pense ce qu’il a dit.
« Normalement », on aurait dû s’attendre à un « tollé », suite à ces révélations ; or, bien au contraire, c’est une sorte de « silence lourdement retentissant » qui s’est instauré, dans un climat déjà très hautement suspect et sulfureux :
- la plus influente association de parents d’autistes, également association gestionnaire d’établissements (Autisme France), n’a rien trouvé de mieux à faire que de menacer de poursuites judiciaires le principal lanceur d’alertes (Eric Lucas), au motif qu’il a contribué à la diffusion d’une vidéo AutiLeaks contenant un logo d’Autisme France ;
- apparemment, ce n’était pas une bonne idée, puisque, quelques jours plus tard, AutiLeaks dévoilait, dans un clip mémorable, à quel point la présidente d’Autisme France, Danièle Langloys, soutient M. Giacomoni, tout en étant très claire sur le fait qu’elle n’est « pas dupe » de « l’autisme » de celui-ci ;
- il est vrai que, même si M. Giacomoni, dans la tourmente, a fini par « envoyer son diagnostic médical » (sans qu’on sache vraiment ni à qui ni ce qui y figure), qu’il avait toujours refusé de montrer, on ne peut que s’interroger en réalisant qu’il n’a jamais pu présenter le moindre signe concret d’autisme, ni anecdote, ni témoignage, bref, absolument rien, ce qui est tout de même unique pour un « autiste », et très hautement suspect – et ses déclarations méprisantes pour les autistes n’arrangent rien ;
- quant aux militants autistes, pour la plupart ils – ou plutôt elles – sont visiblement sous l’influence du « système » (Danièle Langloys, AFG autisme, sympathies ministérielles et autres), et elles n’ont absolument pas réagi (peut-être plus ou moins pétrifiées, et on le serait à moins) ;
- et les autistes (ou se présentant comme tels) sur les réseaux sociaux, eux, ne sachant que penser, généralement préfèrent croire aux apparences, à part quelques courageux faisant l’effort de chercher un peu, et quelques témoins directs de l’envers du décor.
- La HAS elle-même confirme, par une lettre du directeur, qu’elle refuse de tenir compte du caractère éminemment inapproprié d’un tel personnage au sein du groupe de pilotage des recommandations pour les autistes adultes, qui ont été publiées ce mois, entachées de la présence – officiellement adoubée par l’administration – d’un personnage :
- présenté officiellement comme expert, alors qu’il n’a jamais rien publié de sérieux sur l’autisme, et qu’il n’a jamais produit aucun témoignage d’autiste, malgré ses très nombreux clips vidéos et autres efforts pour se faire valoir ;
- présenté officiellement comme autiste (puisque « le système » se satisfait d’un diagnostic – dont on ne sait rien), alors qu’il ne présente aucune particularité autistique, et que même en admettant qu’il parvienne à très bien les « cacher », il n’a jamais pu produire aucune anecdote, aucun témoignage, même ancien, ce qui est unique (et pas du tout crédible) ;
- dont l’absence de sincérité est révélée par de nombreux témoignages et recoupements ;
- dont les manigances et les calculs apparaissent clairement (si on fait l’effort de chercher un peu, en analysant depuis 2014) ;
- qui milite pour les « thérapies » et la « rééducation » des autistes, ce qui est peut-être le plus dangereux avec lui ;
- et qui, en plus, traîne avec lui un long et pesant historique, effarant et édifiant, d’histoires de harcèlement (sur les réseaux sociaux, notamment), et d’emprises psychiques sur des jeunes femmes « fragiles », les conduisant à des situations de « perte de soi », de quasi « folie », menant parfois à des idées suicidaires comme seule issue pour se sortir de cet « envahissement ».
Voilà donc par quoi, en France, les autistes sont représentés dans les plus hauts lieux (et même, maintenant – dans la logique du « plus c’est gros, plus ça passe », à la télévision)…
Voilà comment « le système » et le gouvernement « traite » les autistes de notre pays, en les laissant, sans la moindre opposition (au contraire) se faire « représenter et défendre » par la pire antithèse de l’autisme, dans la duplicité la plus éhontée.
Mais le pire, ce n’est même pas ça…
Le pire, c’est qu’on nous répond parfois que cette histoire est « juste un détail », qu’il n’est « pas le pire, et de loin » (ce qui « justifie » de ne rien faire)…
On nous dit même parfois qu’il est « insignifiant » et « sans influence »…
Quand on est l’un des deux seuls autistes participant aux Groupes de Pilotage des recommandations HAS/ANESM, et au Comité de Pilotage du 4ème Plan autisme, et que l’on fait partie du petit cercle d’initiés qui « font l’autisme » en France, en étant invité notamment dans des réunions confidentielles (très étrangement dans les locaux de AFG Autisme) pour décider du 4ème Plan Autisme, ce n’est certainement pas « insignifiant ».
Il est exact que d’autres personnages et lobbies sévissent dans l’autisme français, de manière bien plus grave, mais comment lutter contre les plus puissants et les plus mauvais, si on n’est même pas capables d’arrêter un clown, en dépit de preuves écrasantes ?