Un psychologue non-autiste nous livre « sa vérité » sur l’autisme…

On ne se lasse jamais de ces livres et conférences de gens qui ne sont pas autistes mais qui viennent donner leur version de l’autisme, tout en négligeant les explications des autistes eux-mêmes.

Non, je n’ai pas lu ce livre. Quel intérêt ? La présentation en est suffisamment évocatrice, avec toujours les mêmes salades incomestibles de nos adversaires : je n’ai même pas envie d’en dresser le menu, et encore moins de les ingurgiter.

Rien que le titre est déjà remarquable.
Il fallait oser.
L’auteur aurait pu appeler ça « Ma vision de l’autisme » (et c’est d’ailleurs l’expression que j’utilise généralement) ou « Mon point de vue sur l’autisme »…
Mais non !
Son point de vue est « sa vérité », ce qui laisse penser que c’est « une vérité possible ».

Ici, il faut expliquer. Ne riez pas : c’est un psychiatre qui m’a expliqué le truc, à l’époque où je croyais encore à l’utilité de la psychiatrie.
Un jour, on parlait de la vérité. Et il m’a expliqué que « Chacun a sa vérité ». Alors je lui ai dit « Si je pense que vous êtes un éléphant, c’est la vérité ? » et il m’a répondu « Pour vous, oui, c’est votre vérité ! ».

Je précise que ce psychiatre, privé, à fini un jour par « craquer » face à mes argumentations, et – alors qu’il avait toujours été mielleux avec moi – il m’a sorti subitement « Vous êtes CHIANT !! »… J’étais assez interloqué… Evidemment, le masque étant tombé, j’ai mis fin aux séances, et ça plus tant d’autres choses ont fini par me faire comprendre l’inutilité de ces « épiciers de la parlotte », du moins dans mon cas…
Cela dit, il était nettement moins grave que ceux que j’avais vus avant, qui ne comprenaient rien de ce que je leur racontais, visiblement ! Lui au moins, avait réussi à me faire croire qu’il comprenait… 
Croyez-le ou non, j’en avais tellement marre d’être pris pour un dingue, que j’avais décidé de consulter des psychiatres, et en les choisissant… dans l’ordre alphabétique (ben oui : comment savoir ?)… Ce qui avait amené à des résultats parfois étonnants, du genre le psykk qui vit totalement dans son monde (rien que le décor, déjà…) et qui te parle genre « chinois »…
En tous cas, le nom de « l’épicier » que j’avais fini par garder commençait par « B », et l’expérience s’est arrêtée là. Pour le plus grand bien de tous.

« Chacun sa vérité »…
Vraiment n’importe quoi…
Et c’est des gens comme ça qui dictent la vie des autistes, et qui guident les décisions des tribunaux (ici, clin d’oeil à l’affaire Rachel)

Pourtant, justement en parlant de tribunaux, j’ai bien lu quelque part que l’un des buts de la Justice, c’est « l’établissement de la vérité ».
C’est bien écrit « la vérité ». Pas « la vérité de Machin » ou « la vérité de Truc ».

Parce que, Messieurs les psychologues et psychiatres, il faut arrêter le délire : il n’y a pas 36000 vérités, il n’y en à qu’une.
Le reste, c’est ce qu’on croit, c’est tout.

Si Untel a tué Bidule, Bidule est mort et bien mort : c’est pas une question de point de vue, et même les psychiatres sont obligés d’en convenir.
Et si on a la preuve totale que c’est bien Untel qui a tué, alors c’est Untel, c’est pas Duschmoll, c’est pas « Pour le juge c’est Untel, mais pour la crémière c’est Duschmoll ».

Bref, l’auteur nous livre son point de vue, qui est censé être « une vérité », mais en plus de ça, il est en colère !!
Si, si, regardez, c’est écrit !

Jusque là, je pensais que c’étaient surtout les autistes et les familles qui étaient parfois en colère…
Mais là, c’est également « les autres » (souvent, nos adversaires), parce qu’on ose se rebeller et dire ce qu’on sait de l’autisme, ce qu’ils ne peuvent apparemment pas comprendre ou admettre…

Cela dit, je suis à fond pour la liberté d’expression, et ce monsieur a le droit d’écrire ce qu’il veut… 

Mais rappelez-moi juste de faire un bouquin intitulé « Ma vérité sur le racisme » (sachant que je n’en ai jamais vraiment souffert personnellement), ou, mieux, « Etre femme » ou « Ma vérité sur la féminité »…

Ffff…

Eric LUCAS


Présentation du livre :

« Bien des professionnels hurlent au désespoir lorsqu’ils entendent ou lisent ce qui se dit de l’autisme sous couvert de science dans les médias. Beaucoup de parents se demandent à leur tour pour quelles raisons ce qu’on leur montre de façon consensuelle n’est pas ce qu’ils vivent – la face cachée de l’autisme étant beaucoup moins reluisante que celle présentée par ces médias.

Face à la formidable entreprise internationale de destruction de la psychanalyse, ce livre oppose une vérité de terrain. À quoi ressemble l’enfant autiste dont on ne parle pas au public ? À quoi ressemble sa prise en charge institutionnelle ? Comment s’expriment ses troubles du comportement ? Comment les comprendre et les traiter avec la modestie qui s’impose ? Les nouvelles méthodes éducatives venues des États-Unis sont-elles la solution miraculeuse qu’il nous faut adopter à l’unanimité ? Il se pourrait que cet ouvrage, au titre provocateur, amène le lecteur à se poser bien des questions. »


P.S. 2

Je viens de lire l’article https://www.nonfiction.fr/article-9019-livre_noir_de_lautisme_.htm et, même si certaines choses que dit ce M. Robert me semblent plutôt de bon sens (surtout sur les carences et erreurs dans la « prise en charge »), par contre, quand il parle d’autisme, le fond est à vomir :
 
« C’est aussi une question de porosité psychique, de maladie mentale . » La dernière chose que les parents ont envie d’entendre à propos de leur enfant « atteint d’un trouble du spectre autistique », c’est qu’il est un malade mental. Mais Robert se risque, ici, à le dire. Il n’est pas seul : c’est ce que beaucoup de spécialistes pensent tout bas, à côté du mot « psychose », et sans être nécessairement psychanalystes.
 
« On doit mettre en avant une incapacité à se comporter normalement engendrée par une anomalie génétique, et non dire qu’on leur donne des anti-psychotiques conçus pour les malades mentaux. Ces enfants sont gentils, vulnérables. Il faudrait les protéger de notre monde violent et pervers. Comment imaginer que souvent, c’est l’entourage qui doit se protéger d’eux ? (…) jamais on ne vous montrera deux ou trois éducateurs étalant face contre terre un enfant sur le carrelage froid d’un couloir ou d’un hall. L’un est assis sur lui, les deux genoux sur les avant-bras, l’autre tient le bas du corps dans une volonté de maîtrise inutile où il ne pourra obtenir qu’un arrêt maladie bien mérité. C’est l’un des derniers épisodes malheureux occasionnés par un enfant qui est souvent « micro-sédaté » par les fameuses molécules qu’on a eu tant de mal à se faire prescrire. » »
 
C’est vraiment révoltant de lire ça. Rien que de m’imaginer à la place de cet enfant, écrasé par ces gens… Déjà que rien que quand on me frôle à la caisse du supermarché c’est l’horreur… Pas étonnant qu’il essaie de se défendre de toutes ses forces, le pauvre gosse… Ils n’ont toujours rien compris, ces saletés de « professionnels qui veulent soigner l’autisme » ! GRRR

Ce type nous décrit une maltraitance sur enfant… mais en plus, « c’est la faute de l’autisme » !!! PAS de toutes les merdes qu’on nous impose, non non ! On nous fait souffrir à longueur de journée, en nous forçant à tout un tas de trucs débiles et mal faits, et quand on finit (FATALEMENT !) par péter un câble, en plus, on nous le reproche !!!
Et on plaint le pauvre salarié qui va de toute façon, même à trois assis sur un pauvre gosse, se prendre un coup de pied quelque part, ce qui FORCEMENT va justifier un « arrêt de maladie bien mérité » !!!  (moi je dis que c’est plutôt le coup de pied qui est bien mérité)
Le mec nous dit ça sérieusement !!! De quelle planète il débarque ??? Là moi aussi je deviens violent ! Si on vous faisait 1% de ce que vous faites aux autistes, vous seriez déjà en train de brailler, bande de crétins !! 

Mais non, l’autiste, le pauvre, il comprend rien, c’est juste une sorte de bête féroce, pensez-donc, même « micro-sédaté », le gosse est tout de même capable d’envoyer valdinguer trois adultes !!! L’autisme, c’est DANGEREUX, ma bonne dame !!  Et puis les maudites molécules qu’on n’arrive même pas à se procurer pour se protéger des psychotiques archaïques !!!
EN COLERE ??  YA  DE QUOI !!!!!
 
Ce psy n’a pas que des mauvaises idées question pratique ou pragmatique, mais par contre toute la base théorique est vérolée… 
De toute façon, quand on considère l’autisme comme une psychose, une pathologie etc, déjà c’est très très difficile d’être adapté à l’autiste et à la réalité de l’autisme, et de faire des choses « productives » ou épanouissantes pour la personne.
Si vous, par exemple un(e) lecteur(trice) non-autiste, demain, l’attitude d’un médecin ou de l’environnement vous laisse penser que vous êtes pris pour un malade ou un « différent de lui » (et « inférieur »), est-ce que vraiment vous allez vouloir mordre à tous les hameçons qu’il va vous balancer ? Vous allez juste attendre que le cirque cesse, en essayant qu’on vous laisse en paix ! Sauf que non, on va vous casser les pieds avec des conneries qui ne vous intéressent pas, jusqu’au moment où fatalement, vous allez craquer !
Et là, au lieu de vous laisser tranquille, de vous laisser un moment de liberté (par exemple, dans le parc, ou dans un endroit où on peut être LIBRE, seul, sans personne qui vient vous dire de faire ceci ou cela), qu’est-ce que vous pouvez faire d’autre que de commencer à « taper » de plus en plus fort, puisque ces nazes ne comprennent décidément rien, et ont visiblement décidé de ne pas vous lâcher ??!!  C’est du viol d’intégrité, c’est de la torture !!! Bande de nazes !!!!!!!!!!!
Je parle de vécu, mais vous ne pouvez pas connaître le vécu d’un autiste, pauvres guignols de « sachants »…  Pfff    Même pas capables de se mettre à la place des gens et d’imaginer leurs souffrances, et c’est « psychologue »…   


 
Et :
« Pour commencer, dans sa manière de penser l’autisme, Robert met l’accent sur le caractère envahissant de l’autiste, lié à la difficulté dans laquelle il se trouve de se différencier de l’autre. Cette difficulté est une difficulté de séparation, « 
–> Il peut y avoir de telles situations d’attachement particulier à des personnes (ou des objets), mais :
– « la difficulté de se différencier de l’autre », franchement c’est n’importe quoi ; l’autisme c’est plutôt exactement le contraire !  Et puis être « attaché » à quelqu’un ne signifie pas qu’on ne s’en différencie pas…
– Cette histoire de « séparation » : là il nous parle surtout de la mère… Je connais plein d’autistes qui ne sont pas concernés par ça, et même certains qui n’ont jamais connu leur mère (dont un qui ne voit que rarement son père, et qui est « pris en charge » par sa soeur : eh bien, que la soeur soit présente ou pas, ça ne lui fait absolument ni chaud ni froid ! En fait, chez tous les enfants autistes que j’ai « accompagnés », je n’ai que très rarement observé quoi que ce soit en rapport avec la « séparation » ou la « fusion » avec père ou mère.
Tout ça sent le Bettelheim réchauffé… (et ça sent pas très bon…)
 
Et puis, dans cet autre interview ( https://www.nonfiction.fr/article-9020-soigner-lautisme-entretien-avec-jean-luc-robert.htm ) ,
« Dans mon livre : Ma vérité sur l’autisme, ma position est claire. Je considère l’autisme comme la plus archaïque des psychoses. « ,
c’est le bouquet !
 
EL

P.S. (écrit avant le P.S.2 ci-dessus)

Précisions :
 
Je vois les problèmes relatifs à ce livre de la manière suivante :
 
1a/ La présentation du livre est entièrement formulée de la manière typique de nos adversaires, c’est à dire des tenants de « l’autisme est une maladie ou une pathologie » ;
1b/ En plus, le texte soutient implicitement la psychanalyse, ce qui signifie que l’auteur en fait autant, ce qui confirme son appartenance au « camp adverse » ;
1c/ En plus, le texte parle de « formidable entreprise internationale de destruction de la psychanalyse » alors que :
– il ne me semble plus à démontrer que la psychanalyse n’a rien à faire avec l’autisme ;
– il semble que la psychanalyse est en voie de disparition sauf en France et en Argentine (en gros) et donc il n’y a pas besoin d’entreprendre de la détruire ;
– il y a donc clairement une sorte de « sensationnalisme vendeur » dans le texte et dans les titres, qui ne peuvent qu’inciter à s’interroger sur son sérieux ;
– les choses que j’ai lues et vues, notamment sur M. Lacan, sont suffisamment éloquentes pour montrer qu’en plus d’être inadaptée à l’autisme, la psykk est aussi une fumisterie ou une « escroquerie », comme il le dit lui-même d’ailleurs ;
– je n’ai jamais vu personne d’autre que les psykk eux-mêmes défendre la psykk (à part bien sûr leurs complices, les sbires administratifs de l’Etat français, et autres confréries).
 
2/ Il est vrai qu’on peut parler avec une certaine justesse d’une maladie même si on n’a jamais eu cette maladie, mais :
– l’autisme n’est pas une maladie ;
– les personnes non-autistes peuvent seulement imaginer ce que sont le vécu et le ressenti d’un autiste, donc elle ne peuvent pas avoir un avis autoritaire et péremptoire sur l’autisme comme le fait l’auteur par le choix de son titre et de son sous-titre ;
– je ne connais personne, même pas un autiste et même pas moi, qui puisse prétendre énoncer « une vérité » sur l’autisme (ou du moins présenter son point de vue comme étant aussi péremptoire – je peux dire des choses de manière péremptoire (et c’est souvent ce que je fais), mais je ne peux pas les *libeller* d’une manière qui signifie « je suis péremptoire » ; autrement dit, j’ai le droit d’être sûr de ce que je dis, mais je n’ai pas le droit de tenter d’imposer cette certitude (or c’est l’impression donnée par les titres et la présentation du livre).
 
3/ Il y a un problème avec la formule « ma vérité » (comme je l’explique dans mon article), ce qui renvoie au concept relativiste de « chacun a sa propre vérité » (renvoyant lui-même au pathétique « tout se vaut » (la vérité n’existe pas, il n’y a pas de bien et de mal etc.)), que je trouve absurde (et dont je serais curieux de lire les arguments des défenseurs) ;
– toutefois il peut s’agir d’un abus de langage, à traduire par « ce que j’ai pu observer avec l’autisme », auquel cas je n’ai pas d’objection, mais alors le titre est mal tourné (mais plus « vendeur »…)
 
4/ Il y a un problème avec le terme « l’autisme » dans le titre :
– en tant qu’autiste, je prends le mot « autisme » pour ce qu’il veut dire pour un autiste, c’est à dire ma condition naturelle, ma différence spécifique (et non pas un ensemble de « troubles ») : à ce titre je maintiens que l’auteur, non-autiste, même psychologue (et surtout, pro-psykk), est fort mal placé pour parler d’une chose aussi subtile et difficilement définissable que « l’autisme », et surtout au point d’en livrer « sa vérité » alors que même les plus « grands » autistes n’ont jamais été jusque-là (à ma connaissance), et ne le feraient pas, tant la prétention affichée ici est ridicule et pathétique (par exemple, même Temple Grandin a écrit « Ma vie d’autiste », ce qui est plus raisonnable et objectif) ;
– mais d’après le texte de présentation, on peut imaginer que l’auteur ne va pas aussi loin que l’analyse profonde de « l’autisme » (la nature intrinsèque) dans son livre :
— soit il le fait, et alors elle est forcément erronée (sans quoi il n’écrirait pas un tel livre) ;
— soit il ne le fait pas, et alors il ne donne pas son point de vue (« sa vérité ») sur l’autisme lui-même, mais plutôt sur son vécu et ses observations de psychologue sur l’autisme, ce qui est sensiblement différent de donner un point de vue sur l’autisme lui-même : encore une fois, les mots sont très mal choisis.
 
Toutes ces considérations font que je n’ai pas besoin d’aller plus loin que le titre, le sous-titre et le texte de présentation, pour avoir un avis sur le livre, sans le lire.
 
Il se pourrait que sa lecture puisse pondérer mes propos, mais dans ce cas, le titre et le texte de présentation seraient alors plutôt trompeurs, et de toute façon j’en doute fort, habitué que je le suis aux croyances de nos adversaires (les professionnels non-autistes et ceux qui vivent de l’autisme en général – sauf rares exceptions).
 
Si le titre avait été simplement « Mon vécu professionnel face à l’autisme », par exemple, déjà on aurait moins sauté au plafond.
 
Les commentaires de mes collègues autistes, que j’ai lus avant de faire mon article, m’ont confirmé dans mon avis.
 
Toutefois, au vu des critiques, j’ai tenté d’activer le tas de chairs glauques malencontreusement opaques et amorphes que j’utilise en guise de cerveau, et je veux bien admettre qu’il peut paraître « pas logique » ou « pas sérieux » d’écrire une critique sur un livre sans l’avoir lu (ce qui ressemble d’ailleurs un peu au fait de parler de « l’autisme » sans le vivre), pour un lecteur qui ne connaîtrait pas ou ne devinerait les considérations sus-mentionnées.
 
C’est pourquoi je remercie mon détracteur (ma détractrice ?) et je vais poster ces explications dans mon article.
Je ne sais pas si elles sont suffisantes, mais peut-être qu’on m’informera si besoin.
 
Question 1 : Mme/M ma détractrice / mon détracteur, êtes-vous autiste ?
Pour moi il est intéressant de le connaître, même si j’ai compris que votre reproche ne concerne pas le fond du livre ou l’autisme, mais le fait de critiquer au seul vu de sa présentation.
 
Question(s) 2 :
 
Imaginons que vous soyez originaire d’extrême-orient : est-ce que si vous tombez sur un livre intitulé « Razzia chez les niakwés / mes aventures au pays des chinetoques », vous allez commander ce livre et le lire, avant d’avoir un avis ?
 
ou :
 
Imaginons qu’un livre ait pour titre « Ma vérité sur le Ku Klux Klan / Un raciste en colère », avec un texte de présentation vantant la suprématie blanche et l’infériorité évidente des Noirs…
Faudrait-il alors vraiment avoir lu ce livre, avant de pouvoir dire que c’est de la merde ?
 
Merci pour votre attention.
Eric LUCAS