De : Alliance Autiste <contact@allianceautiste.org>
Date : 27 mai 2018 à 18:15
Objet : Où s’adresser pour savoir comment les autistes suppliciés administratifs peuvent obtenir de l’Administration française les réponses et réactions honnêtes, pertinentes et utiles, à leurs questions et demandes légitimes ?
À : ***cluzel@pm.gouv.fr, ***martinon@pm.gouv.fr, ***@diplomatie.gouv.fr, ***@diplomatie.gouv.fr, ***@defenseurdesdroits.fr, ***costa@elysee.fr
Madame la Secrétaire d’Etat pour le Handicap
Monsieur le Chef de Chancellerie
Madame la Déléguée du Défenseur des Droits
Monsieur le Directeur de Cabinet
Je suis désolé de déranger depuis plusieurs années, mais en l’absence de réponses, d’informations, (et de boule de cristal fonctionnelle), je ne vois toujours pas quoi faire d’autre que de continuer à demander un peu partout – et notamment à vous – afin de savoir où je pourrais bien m’adresser pour savoir comment je pourrais obtenir de l’Administration française les réponses et réactions à mes questions et demandes légitimes (maintes fois réitérées depuis plus de 2 ans), dans l’espoir d’amoindrir le supplice administratif personnel que vous connaissez.
Je pense que le Secrétariat d’Etat pourrait au moins daigner s’abaisser à me répondre, ce qui semble possible puisque environ 9 mois après ma grève de la faim (effectuée dans le but sus-mentionné : assistance et interlocuteur(s)), ce Secrétariat a été capable d’envoyer une lettre à des tiers (mes parents), en rapport avec leurs questions relatives à ma situation, en ne répondant ni à moi ni à mes questions ni à mes demandes, et en m’infligeant l’outrage supplémentaire du mépris (de mes dizaines de demandes, de l’émancipation des autistes, et de mes capacités).
Vous pouvez voir sur mon site ericlucas.org qu’il ne me reste pas plus de 40 ans à vivre (statistiquement), et que le premier gros supplice administratif a commencé il y a plus de 24 ans.
Je pense donc qu’il serait raisonnable, dans un pays comme la France, que vous puissiez prendre en considération cette ennième demande avec l’honnêteté et la décence qui s’imposent, sans avoir besoin d’attendre « 47 ans » (comme évoqué à l’étape 3 de ce très bref clip vidéo :
http://ericlucas.org/les-tsa-troubles-et-sevices-administratifs-pour-les-autistes-et-leurs-familles-en-4-etapes/)
Pardon d’être très meurtri, fatigué, énervé, fâché, désagréable, malpoli, etc.
Après tant d’années de torture (surtout depuis le « supplice de Tantale » DDD début 2016, qui a rehaussé toute cette inhumagnominie encore d’un cran (« the sky is the limit », en France)), je ne vois pas comment je pourrais – ni pourquoi je devrais – être calme, poli et gentil (je l’ai déjà fait pendant des années, en vain.)
Si ce Mutisme Administratif est juste pour moi, alors je vous remercie de bien vouloir m’indiquer où les autres autistes et familles peuvent s’adresser pour obtenir l’assistance administrative à laquelle ils ont droit pour se défendre contre tous ces Troubles et Sévices Administratifs, dans le but de savoir quoi répondre aux questions des familles, reçues par l’association.
J’espère qu’on ne va pas encore me répondre qu’il n’y a pas de telle assistance (socio-)administrative spécialisée autisme accessible « parce que le budget n’est pas prévu dans le plan autisme », puisque ça fait plusieurs années que je vous demande cela (dans le cadre de l’Alliance Autiste), et puisque – en partie grâce à mes efforts – de nombreux autistes (la plupart authentiques) ont été associés à la concertation du 4ème Plan Autisme.
Concernant ma « bouteille à la mer » (physique cette fois) envoyée par la poste en recommandé à Madame Macron (accusé de réception PR du 26 mars 2018), évidemment sans réponse, je constate que le désespoir des « usagers » (censés être des « patients ») ne touche guère un Etat français qui continue à se ridiculiser en prétendant donner des leçons au reste du monde, tout en maintenant ses éléments les plus fragiles dans le Mépris Administratif, le Mutisme Administratif, l’Exploitation Médico-Socio-Pharmaceutique, la Souffrance Institutionnelle, la Souffrance Psycho-Administrative, etc.), l’exclusion, le désespoir le plus insoutenable (poussant trop souvent au suicide), parfois l’exil, la rébellion, et tout ce qu’on est obligé d’inventer pour tenter de « respirer » et de survivre…
Tout cela est assurément « débile », insoutenable, inacceptable, et indigne de notre pays.
En vous priant de bien vouloir me pardonner pour le rappel de ces considérations, et pour le fait de ne pas pouvoir deviner comment faire en sorte de trouver à qui m’adresser pour aller enfin vers des réponses et des espoirs de réductions de tous ces Troubles et Sévices Administratifs imposés inutilement, absurdement, injustement, stupidement et interminablement,
je vous prie de croire,
Madame la Secrétaire d’Etat pour le Handicap,
Monsieur le Chef de Chancellerie,
Madame la Déléguée du Défenseur des Droits,
Monsieur le Directeur de Cabinet,
à l’assurance de mon très amer écoeurement révolté.