Non-pertinence du « personnavequisme » : la preuve par l’homosexualité

Article de Jean-Michel Devezeaud donnant une nouvelle illustration de l’aberration du « avec autisme » ou « atteint d’autisme » : 

https://www.facebook.com/jeanmichel.devezeaud/posts/1817281141644863

Le parallèle entre l’homosexualité (sortie du DSM en 1990) et l’autisme (ajouté au DSM à peu près dans la même décennie ) est extrêmement intéressant à plus d’un titre. 
Prenons l’exemple des expressions désignant les autistes et essayons d’appliquer cela aux homosexuels, cela donnerait :

– personnes atteintes d’autisme // personnes atteintes d’homosexualité
– personnes avec autisme // personnes avec homosexualité
– personnes touchées par l’autisme // personnes touchées par l’homosexualité
– personnes souffrant d’autisme // personnes souffrant d’homosexualité
– personne victime de l’autisme // personne victime de l’homosexualité
– personnes autistes // personnes homosexuelles
– les autistes // les homosexuels

Si les deux dernières propositions semblent tout à fait convenables, toutes les autres font bondir et en ferait crier plus d’un à l’homophobie ! Tout simplement parce que ces expressions cachent une notion de maladie, de partie indésirable que l’on voudrait supprimer, comme un cancer en quelque sorte et Dieu merci, pour les homosexuels, ce combat est en grande partie gagné (bien que pas totalement, aujourd’hui encore).
La société humaine est eugénique par nature et il lui faut faire un effort pour atteindre un degré de civilisation plus évolué. Ce n’est pas en se croyant vertueuse qu’elle pourra y parvenir, mais c’est en reconnaissant ses défauts.


NDLR : Le « personnavequisme » est un mot inventé à l’occasion de cet article, qui désigne la thèse des gens qui (même encore en 2018) croient préférable de dire « personnes avec autisme ».
Il existe divers arguments montrant la non-pertinence de cette thèse (surtout dans la langue française, qui permet de dire « personnes autistes », ce qui n’est pas possible avec l’anglais).
L’article de Jean-Michel Devézeaud n’est pas une démonstration mais une illustration, qui parle aussi d’autres tournures.
Parmi les pires, il existe bien sûr « atteint d’autisme », mais les Suisses ont réussi à faire mieux (ou pire) avec le cas « frappant » de Daniel Tammet.

Important :
Le personnavequisme n’est pas une maladie, mais un simple Trouble Non-Autistique.
Les explications des autistes peuvent aider à en guérir.
Il convient d’appeler les porteurs de ce trouble des « personnes personnavequistes » (ou des « personnavequistes »), et non pas des « personnes avec personnavequisme »…
(sous peine d’être atteint d’un trouble… plus compliqué…)

Bref, bienvenue au Personnavequistan 🙂

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