Appel au rassemblement à Dijon le 31 mars 2018 contre la psychanalyse pour les autistes

Par Patricia, mère d’un jeune autiste, à Dijon
(voir tract et texte ci-dessous)



Autistes, Familles, Amis,

Journée mondiale de sensibilisation, AUTISME,

NON A LA PSYCHANALYSE ! OUI A LA SCIENCE !

La France, très en marge des critères scientifiques, a laissé s’installer une théorie psychanalytique imposée à l’Autisme depuis des décennies. Contrairement à un consensus scientifique international, elle accuse un retard notoire en neurosciences et dans la compréhension de l’Autisme. Ce que vient encore de constater la Secrétaire d’Etat Sophie Cluzel à l’Assemblée Nationale le mercredi 14 mars dernier.

L’Autisme est une particularité neurobiologique. C’est une autre façon de percevoir, de communiquer, de ressentir et d’analyser le monde environnant.   L’Autisme induit des différences comportementales et relationnelles. Les caractéristiques de l’Autisme sont hétérogènes d’une personne à l’autre.

Un accompagnement de proximité, approprié et basé sur des méthodes issues des neurosciences (qui priment dans le monde), éducatives et cognitives, est préconisé dans la vie de tous les jours (école, culture, travail, administrations, domicile, vote…) pour faciliter l’inclusion dans la société. Il doit être proposé dès la petite enfance. Ces méthodes ne visent pas «la guérison », l ’Autisme n’étant pas une maladie (voir commission scientifique internationale Ministère de la Santé du 4/4/2017), mais à accompagner le mieux possible dans l’environnement et tout au long de la vie si nécessaire.

Or en France, cet accompagnement reste quasi inexistant, le plus souvent aux frais des familles. Les droits de tout citoyen comme celui d’être inclus et de participer, doivent s’appliquer avec ces aménagements. Plusieurs lois sont pourtant en place et devraient asseoir ces droits (l.246-1 loi 2005, convention CDPH droit international,…) et plusieurs plaintes ont été adressées à la France par l’ONU, la Commission Européenne des droits de l’homme (2013, 2015, 2016, 2018).                              

Et comme le préconisent encore les observations de l’ONU faites le 13 octobre 2017 qui somment la France de réformer profondément son axe en stoppant notamment l’institutionnalisation.

La psychanalyse influence aussi la large désinformation de la compréhension de l’Autisme auprès de la population et auprès des familles.  Elle amalgame l’Autisme à une psychose, un désordre affectif, un « choix de l’enfant », alors que l’on naît et on meurt Autiste.
« Psychose » que l’on peut « soigner » tout en accusant les mères à tort (il reste dans l’utérus, bébé non désiré, mères pathogènes, Oedipe, sexualité, castration,…) + voir le film de Sophie Robert, « le Mur ». [en bas de cet article] L’Autisme étant pourtant une « variante humaine ».

Non recommandée par la Haute Autorité de Santé, l’approche psychanalytique reste exercée par une grande majorité de professionnels et représente un lobby tenace, et l’ignorance engendrée par la psychanalyse touche beaucoup de domaines, d’une manière « culturelle »notamment celui de la santé :

  • Perte de chances, les Autistes et leur famille devant se débrouiller seuls 
  • Ségrégation et maltraitance institutionnelles (coût d’une journée : jusqu’à 1000 euros pour le contribuable) et sur médication avec le non-respect de l’utilisation des Autorisations de Mise sur le Marché de médicaments et de l’HAS (voir thèse pharmacie/ Autisme Anaïs Schneider CNP Nancy 2014), contention…                                       
  • Déscolarisation (seuls 20% sont scolarisés à temps partiel),
  • Exil, Chômage, Epuisements…

Le diagnostic reste difficile dans ces conditions et de nombreux Centres de Ressources Autisme restent incompétents sans ces ressources scientifiques. Diagnostic souvent absent ou erroné, synonyme d’errance, de perte de chance, de situations de souffrance au regard de la société.

Les fonds restent donc très mal attribués.

Nous sommes tous victimes de ce précepte hors d’âge qui nous est imposé. (Lacan avoua  en 1977 que  « notre pratique est une escroquerie»)

L’une des recommandations de bonnes pratiques de la Haute Autorité de Santé insiste pourtant sur l’écoute des Autistes et de leurs familles… 

Patricia, mère d’une jeune autiste à Dijon

Facebook « Dijon 31 mars 2018 »



Ci-dessous, nos 3 affichettes proposées.





N.B. : « L’Autisme Vaincra », qui est un « magazine autistique » d’information et non pas un collectif ni un mouvement organisé, n’est en rien organisateur de quoi que ce soit (à part ses propres articles et illustrations) par rapport à ce « dossier », mais estime logique (et important) de contribuer, à sa manière.





https://www.youtube.com/watch?v=vHit7VKRaWU


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