#MarianGate – « Vers la reconquête de leur authenticité par les autistes. » (Réaction au départ de Jean-Michel Devézeaud en raison de la toxicité et de la passivité révélées par le MarianGate)

Je poste ci-dessous l’article Facebook de Jean Michel Devézeaud, co-fondateur de l’Alliance Autiste, de l’association CCNAF, et qui était en train de mettre en place une nouvelle association d’autistes (PAARI).
Jean-Michel est une personne que j’estime beaucoup, pour sa droiture, son impartialité, sa sagesse, sa lucidité et son intelligence (entre autres), à mon avis.

Espérons que son départ puisse servir de « déclic », de réveil, moins brutal que mes propres tentatives.

Son article m’en a inspiré un autre (affiché en dessous du sien), auquel j’ai même donné le titre « Vers la reconquête de leur authenticité par les autistes ».
Ainsi, même dans une telle circonstance, les gens droits et authentiques peuvent collaborer, sans même s’être concertés.


Jean Michel Devezeaud   (Facebook)

« Suite à l’affaire de dénonciation contre MG, où trop peu de gens ont cherché à comprendre, préférant fuir le conflit en se cachant la tête dans un trou, ou pire encore, en condamnant le lanceur d’alerte et en défendant l’imposteur dénoncé, je me retire de mes engagements associatif et public (dans la mesure du possible). En effet, je considère que si nous ne sommes pas capables de nous défendre contre de tels individus, alors tous nos combats sont vains, car n’importe quel escroc peut venir et profiter de nous sans que PERSONNE ne fasse rien.

En effet il n’existe aucune « police » de l’autisme et les manipulateurs, ennemis jurés des autistes, se gardent bien de franchir la limite qui les exposeraient à des poursuites judiciaires. Il s’agit donc là d’une question morale, de défense de la vérité et de nos valeurs, dont personne ne semble se soucier.
Je viens d’envoyer ce matin ma lettre de démission à l’association dans laquelle j’étais co-responsable. Je me retire aussi des groupes Facebook sur lesquels je suis inscrit.
Je reste disponible pour tous les particuliers qui feraient appel à moi, au cas par cas.
Je choisi la voie de l’indépendance et de la liberté d’expression en encourageant toujours les gens à faire de même, loin des considérations politiques qui ne mènent qu’à la corruption (au sens étymologique du terme), du plus haut niveau jusqu’au plus bas.
Il aurait été plus facile pour moi de ne pas risquer de compromettre quelques années d’investissement public pour l’autisme en détournant les yeux de ce problème, comme d’autre le font, mais en tant qu’autiste, je ne peux pas.

Avec le recul, je crois de plus en plus qu’intervenir politiquement pour l’autisme, dans le cadre actuel, est illusoire. Comment faire évoluer la société vers plus de justice envers les autistes, quand il n’y a déjà pas de justice envers l’ensemble de la population, autiste ou pas ? Il faut se battre pour un plus grand idéal, surtout nous, qui sommes autistes et qui portons des valeurs différentes et nobles.
C’est donc l’ensemble du système qu’il faut réformer, pour mettre l’humain en avant, avant la finance, avant le prestige des uns et des autres, avant les intérêts privés.
C’est en cherchant des solutions davantage en amont que l’on pourra aider non seulement les autistes, mais les humains en général. »


Vers la reconquête de leur authenticité par les autistes.

(Ceci est ma réaction au post de Jean-Michel, ci-dessus.) (Eric LUCAS)

Voici donc, avec Jean-Michel, un autre autiste contraint à partir pour se protéger de toute cette atmosphère empoisonnée, notamment avec l’imposture MG (laquelle n’est que la plus grossière et la plus insultante de toute la tromperie).

MG, soit on se met à l’abri de son poison mental (fourberie, manipulation etc.), le plus loin possible, soit on est obligé(e) de se laisser « inoculer » ou hypnotiser, et de « faire comme si ».

Je partage totalement ce que dit Jean Michel et je salue son geste fort.

Je pense que les autres autistes participant au Plan Autisme 4, qui sont otages et victimes (et non pas complices) de cette mascarade pourraient s’en inspirer.

Si tous les autistes participant(e)s pouvaient se retirer de toute cette indécence, il n’y aurait plus aucun autiste là-dedans, et cela obligerait peut-être enfin les autorités à tout reconsidérer et à recommencer, mais cette fois sérieusement et honnêtement.

Evidemment, il n’y a pas que l’imposture MG comme scandale dans le PA4, mais si nous montrons que nous sommes capables de refuser « une petite pilule toxique », alors c’est le début pour en refuser de plus en plus, et on commencera enfin à nous écouter et à nous respecter.

Si les autistes acceptent la jolie pilule sucrée intérieurement purulente, alors nos adversaires peuvent nous imposer tout ce qu’ils veulent, en douceur, et peu importe que nous passions notre temps à nous lamenter que tout est décidé d’avance.

Désolé, je respecte le travail et les efforts des participantes autistes au PA4 (et ce d’autant plus que je ne pourrais pas en faire autant), mais en fait celles-ci servent de « caution autistique » au système, qui lâche quelques miettes, quelques concessions, mais qui par contre en retour pourra se targuer d’avoir eu le soutien des autistes eux-mêmes, par exemple pour se défendre par rapport aux questions bien embarrassantes de l’ONU.

A mon avis, c’est dangereux.

Et dans tous les cas, même sans ça, les autistes n’ont pas à tremper dans des cochonneries pareilles, ne serait-ce que par respect pour la vérité et l’authenticité inhérentes à l’autisme.

Je pense que les autistes pourraient avoir une sorte de « mission », ou du moins d’utilité en ce « monde à l’envers », et que celle-ci ne peut pas passer par une collaboration (même subie) avec la falsification et le non-sens, l’injuste, bref tout ce qui fait souffrir d’abord les autistes (mais aussi les autres), et que nous combattons.

Même si cela paraît prétentieux ou « fou » d’écrire cela, peu importe : reconnaissez au moins que les autistes sont parmi les mieux placés pour contribuer à « assainir » ou à « soigner » le système social malade, ce qui est, en gros, la condition de base énoncée par Jean-Michel dans sa conclusion.

Je pense aussi que notre rôle peut être plus grand qu’une « simple » participation aux plans autisme etc., et que nous, enfin surtout vous qui êtes en France, pouvez élever le débat et montrer que vous n’acceptez plus d’être manipulées de la sorte.

Les autistes de France y gagneraient beaucoup, car enfin les pouvoirs publics commenceraient à nous écouter et à nous respecter pour de bon, et à savoir que s’ils continuent à nous rouler dans la farine, nous ne nous laisserons plus faire.

Je pense que l’affaire MG n’est qu’une sorte de « révélateur », mais qu’il faudrait peut-être « profiter » (au sens noble du terme) de l’occasion pour commencer à se révolter (ou au moins à protester publiquement), chacun à sa manière, comme Jean-Michel Devézeaud, comme Jean-Marc Bonifay, comme Hugo Horiot, comme moi, et, je l’espère, d’autres bientôt.

En donnant un énorme coup de pied révolté dans la fourmilière, je montre aussi que c’est possible, que des coups de pieds plus petits sont possibles ; qu’il ne faut pas avoir peur, et que les géants aux pieds d’argile ne sont que des tigres de papier frimant sur des châteaux de cartes.

Si on veut « jouer à la stratégie et à la douceur » (en utilisant LEURS conventions sociales absurdes (acceptation de la tromperie, omerta etc., par exemple)), on ne va jamais y arriver, car les autres sont beaucoup plus forts que nous là-dedans.
Si nous n’arrivons pas à nous en sortir, c’est précisément parce qu’on suit leur système « malsain », fait par eux et pour eux (et très mal fait, puisque méprisant le réalisme, la vérité, etc.).

De toute façon, pour commencer, leur propre « système » pervertit totalement les règles du Droit, les lois, les conventions internationales, des règlements, qui (même lorsqu’ils nous sont favorables, ce qui est généralement le cas) sont travestis ou piétinés discrètement et sournoisement, en affichant des apparences trompeuses, et tout ça au détriment des plus faibles, pour le profit des falsificateurs qui violent la vérité et même leurs propres règles, derrière lesquelles ils s’abritent en faisant semblant de les respecter, ce qui est l’essentiel du « jeu » administratif.

Par conséquent, je crois que nous devrions nous battre d’abord pour faire appliquer la loi et pour faire respecter le Droit, en faisant valoir, en plus, les valeurs telles que l’authenticité et la sincérité, considérées comme « incontournables » par beaucoup d’autistes.

Ce ne sont que mes pensées, mais je crois que ça pourrait être utile si elles pouvaient inciter certaines (et certains) à se jeter à l’eau, dans une contestation ou une « révolte », chacune à sa manière, et jamais dans l’acceptation de l’inacceptable, de l’anti-autistique.

On ne peut pas défendre l’autisme (c’est à dire l’authenticité mais aussi la cohérence), tout en acceptant le contraire (la tromperie et le non-sens) sans rien dire. Quand certains autistes font cela, c’est juste parce qu’ils (ou elles) sont trop « contaminées » par le monde à l’envers non-autistique, et parce qu’elles sont trop gentilles.

Si on veut vraiment défendre les autistes et l’autisme, on doit se placer au dessus de ce que j’appelle « la dictature du qu’en-dira-t-on » (que va-t-on penser de moi, etc.) : tout ça c’est un piège « non-autistique » qui empêche de progresser, qui empêche la sincérité de s’exprimer, et la vérité, de sortir enfin de son puits.

Je pense que les enjeux, le défi, les injustices et les souffrances criantes, sont tels qu’il ne faut pas hésiter à faire « l’oubli de soi » dans une telle situation.

Ceux qui croient (encore) que l’affaire MG est un problème personnel n’ont pas compris. En mettant à nu ce qui se cache derrière l’image publique sacro-sainte de MG, et par la même occasion la Dictature du Daniélisme et finalement l’ensemble de la clique, je risque gros, très gros, y-compris ma vie, pour « défendre » des personnes vivant dans un pays où je ne vis plus, contre les atteintes d’un hydre que je peux voir et que je peux combattre parce que je suis suffisamment loin de ses manipulations mentales paralysantes.

Des gens ne m’aiment pas ou n’aiment pas mes méthodes (brutales), mais ce n’est pas si grave, et personne ne peut savoir (même pas moi) si mes méthodes sont ou ne sont pas parmi les seuls moyens de se sortir de toute cette douce hypnose toxique.
Je fais ce que je peux, j’essaie. Essayer, c’est la clé.

Dans tous les cas je suis désolé si je blesse certaines, et j’admire le courage et le travail de certaines, même si elles croient que je suis devenu « dingue ».

Comme toujours avec l’autisme, c’est une question de point de vue (entre « monde naturel » et « monde artificiel »), et je ne vais pas développer ici.

Quand on est piégé(e) à l’intérieur d’un système social, et de ses conventions de pensée, qui sont eux-mêmes « dingues », on finit par s’y habituer (même en étant autiste) et il devient difficile de le remettre en question.

Pour moi ça ne sert à rien d’être autiste si c’est pour abdiquer sans discuter devant la dictature de ce que j’appelle les « Troubles Non-Autistiques ».

Nous pouvons faire des efforts d’adaptation, mais le système doit en faire autant, et surtout, il doit corriger ses propres tares.

Si le système non-autistique était plus vertueux, nous aurions moins besoin de faire des efforts.

Si l’environnement n’était pas pollué par des « grand n’importe quoi » comme la manipulation MG, et n’était pas entravé par des dictatures telles que celle du Daniélisme, alors on pourrait commencer à débattre et à collaborer sainement, sincèrement, et à prendre notre destin en main, sans se le laisser confisquer passivement par les falsificateurs, profiteurs, exploiteurs, manipulateurs et pervers de tous poils (et barbes plus ou moins stratégiques).

Et comme le dit également Jean-Michel (en substance), si nous ne pouvons même pas virer un clown, alors tout ce qu’on fait ne sert à rien, puisque les autres choses à combattre sont encore plus difficiles, et donc, à mon avis, les autistes continueront ainsi à être « clownridiculisexploités » pendant encore des années, tout en s’en plaignant.

Pardon mais ce qui compte ce n’est pas de se plaindre, mais les actes, les actes de refus et d’opposition.
Je pense qu’il faut refuser de construire une maison solide sur n’importe quel terrain « pourri » (inondable, en pente, marégageux, etc.). Il faut arrêter de nous prendre pour des congres.

En l’absence de terrain viable, tous les efforts (notamment au PA4) de nos collègues sont peine perdue, ou presque, et elles le ressentent bien, d’ailleurs.

Je pense qu’il faut en finir avec les « Bon ben on va faire comme si… ».

Le autorités (et le lobby à travers elles) jouent avec nous.

La gentillesse, le miel, l’interdiction de dire ce qu’on pense vraiment : c’est le piège.

Ne vous trompez pas de camp et ne tirez pas sur vos amis ou alliés…

Je ne voudrais pas passer pour un donneur de leçons ou une sorte de « gourou » ; il faudrait arrêter de salir les efforts des gens sincères et courageux, en faisant naïvement le jeu de l’adversaire.
Je crois juste important de dire ce que je pense, en cette période troublée.
Chacun(e) en fera ce qu’il veut.

Etre gentil, c’est bien. Mais quand on voit à quoi ça nous mène…
Nous pouvons, nous devons, refuser ce qui va contre nous.
Et, si nécessaire, le combattre, quitte à se battre vraiment.
C’est ce que j’ai compris, au bout de 4 ans de candide gentillesse dupée.

Bon courage.

Eric LUCAS.