#Nonautistan News : Bonne nouvelle au Nonautistan : un homme politique part à la rencontre de la réalité du peuple

Nonautistan News (ou « Pendant ce temps-là, au Nonautistan… »)


L’événement est de taille, et son caractère à peine croyable justifiait bien sa retransmission en live via Twitter :

On apprend ainsi que Christophe Castaner, ex-député, ex-porte-parole du gouvernement, et responsable d’un mouvement politique, n’a pas hésité à descendre des hautes sphères politiques pour aller tenter de comprendre le peuple.
On le voit même, sur l’image ci-dessus, semblant écouter une personne essayant de lui expliquer quelque chose.

Remarque : Il a gardé ici un habillement (costume-cravate) qui « normalement » serait jugé inadapté voire ridicule pour se rendre au marché, mais les conventions non-autistiques sont parfois complexes, et autorisent ce type d’exceptions.

Après le succès de l’expérience « live » au marché, M. Castaner a bravement parcouru, à pieds, une rue commerçante (à l’aide de ses Auxiliaires de Micro-Immersion Politico-Sociale (AMIPS).
La vidéo le montre même pénétrant dans une boutique, sans difficultés.

Remarque : On le voit serrer la main de passants (même sans s’arrêter de marcher). Pour les Personnes Non-Autistes, cela est important, et a un sens. Par exemple, la personne « ordinaire » ayant été ainsi en contact avec une personne « supérieure » se sent alors flattée et importante ; et pour le politicien est il est important de montrer qu’il est proche du peuple (d’où les vidéos et reportages), et d’autre part cela lui permet d’augmenter sa propre estime de soi (ce qui est généralement un but personnel des politiciens).
Ce sont là des mécanismes psychologiques propres au spectre des Troubles Non-Autistiques.
Ils utilisent aussi des expressions typiques comme « bonne journée » : cela fait partie de leurs rituels, et quand ils échangent des banalités ou des remarques censées être drôles, ils sont contents, et même – parfois – ça les fait rire.
Evidemment, ils sont loin d’imaginer les tortures qui sont infligées aux autistes, indirectement, par leur système social en général.
Et ils n’ont pas tellement envie d’en entendre parler : ce n’est pas amusant, et il y a un risque de ne pas passer une « bonne journée » si on commence à trop réfléchir ou à trop se demander si on ne pourrait pas aider ceux et celles qui souffrent parce que non pris en compte correctement par le système.

Nous saluons le courage et les efforts de cette personne pour mieux comprendre l’humain, ses difficultés et ses besoins, ce qui n’est pas chose facile quand on vit ainsi presque toujours coupé du monde, dans la bulle politique.

C’est grâce à de telles actions que les gens peuvent apprendre la vie sociale, peuvent s’adapter à la réalité, sur le terrain (et c’est pourquoi il faut favoriser ce type d’expériences pour les autistes).

Plus les élites politiques accepteront de faire l’effort de côtoyer le peuple, plus elles parviendront à sortir de leur « château », de leur forteresse vide d’humanité.

Certaines études semblent contredire la théorie du « Trouble de l’Absence de Réalisme des Politiciens » (TARP), dont on a longtemps cru qu’il serait dû à une anomalie cérébrale, à des vaccins, à l’exposition aux écrans, aux réfrigérateurs, et autres hypothèses farfelues (parmi lesquelles il faut noter toutefois la piste intéressante des troubles de la personnalité dus à l’exposition à certains métaux, comme l’or, l’argent, ou même, pour les plus sensibles, à du vulgaire papier-monnaie).

Certains chercheurs vont jusqu’à avancer que, théoriquement, il devrait être possible de trouver des traces d’empathie voire d’altruisme chez certains politiciens, même en France et même en 2018. 
Ils arguent en effet de ce que cela a déjà existé dans le passé et dans d’autre pays, comme par exemple avec Mohandas Karamchand Gandhi, Martin Luther King, Nelson Mandela, entre autres.

Remarque : J’ai cité ces exemples de mémoire, puis j’ai voulu en trouver d’autres.
Or la recherche « politiciens altruistes » sur Google ne donne AUCUN résultat ! (Au contraire…)
Sans doute que Gandhi et autres, devaient être des « anomalies », ou présenter des « troubles » (dans le genre « courage »)…

D’autres scientifiques, en revanche, contestent cette théorie à leurs yeux bien trop simpliste, en montrant que les Grands Hommes de l’Histoire présentent des caractéristiques particulières, notamment le fait d’avoir souffert et/ou d’avoir connu une vie « modeste » et très proche du « peuple ».

Nous ignorons si M. Castaner, grâce à ses tentatives pour comprendre la vraie vie, pourra rejoindre les pas de ses illustres prédécesseurs sus-mentionnés, mais nous notons tout de même qu’il semble en avoir la volonté, et qu’il n’a pas toujours vécu coupé du monde : Wikipédia nous apprend en effet :

« Mauvais élève, il obtient son baccalauréat en candidat libre à l’âge de 20 ans en 19861, au rattrapage4. À 18 ans, il quitte le foyer familial et reste deux ans à Marseille, où il gagne de l’argent facile, notamment grâce au poker3.« 

Notre avis :

« En progrès, peut mieux faire, doit poursuivre ses efforts.
Sorties autorisées une fois par mois, accompagné de son équipe d’assistance. » 

EL


Note de clarification de cet article :

Cet article est écrit dans un style ironique et sarcastique, faussement admiratif, sur la base du point d’exclamation dans la légende « Dans les rues de Bayonne à la rencontre des commerçants ! », et de la vidéo « en direct », qui laissent penser que les auteurs trouvent exceptionnel et digne d’intérêt un tel « événement », pourtant parfaitement banal dans la (vraie) vie des habitants « ordinaires » du pays.

Autrement dit, ces publications Twitter montrent la « fracture » entre le « peuple » et ses « élites » (même quand celles-ci viennent elles-mêmes de milieux « populaires »).

Et bien sûr, ce n’est ici qu’un exemple parmi tant d’autres : l’aspect exagéré et démesuré de notre article se veut à la hauteur de l’exagération et de la démesure des publications Twitter citées.

Cet exemple montre un aspect des dérives et de l’absence de réalisme du système social non-autistique.

Le fait que ceci est montré par un autiste devrait inciter les lecteurs à réfléchir sur l’autisme.

Enfin, notre article part du principe que cette personne est allée à la rencontre du peuple pour mieux le comprendre (puisque c’est ce qui semble le but affiché, en général, pour ce type d’actions), mais on peut aussi penser qu’il s’agit plutôt d’une opération « de communication » ayant pour but de « valoriser » médiatiquement sa personne et/ou son mouvement.