« Le racolage auprès de nos associations est très choquant. »
C’est le message, lapidaire et cinglant, que nous a envoyé Danièle Langloys le 26/09/2015, parce qu’elle n’a pas supporté qu’une petite association d’autistes comme la nôtre fasse mieux qu’elle, et en plus parvienne à rallier des associations de parents, (dont notamment « ses (leurs) associations » (= affiliées à AF), ce que nous n’avions même pas remarqué), lors notre initiative pour appeler les Rapporteurs Spéciaux de l’ONU.
(La réponse de la Rapporteure Spéciale pour le Handicap est affichée tout en bas du présent article.)
Explications :
En septembre 2015, nous (l’AA) avions pris l’initiative d’envoyer une demande de visite officielle de la France à plusieurs Rapporteurs Spéciaux de l’ONU ;
Avant d’envoyer notre lettre, nous avons pensé que celle-ci serait plus efficace (et plus juste) si elle était une lettre collective ; nous avons donc contacté quelques dizaines d’associations d’autistes ou de parents d’autistes (et nous n’avons pas eu l’idée de nous demander si ces associations étaient affiliées ou non à Autisme France – considération sans aucune importance pour nous) ;
La plupart de ces associations ont répondu « présent » à notre proposition, et il semblent que beaucoup aient été agréablement surprises que, pour une fois, des choses aussi importantes soient initiées par des autistes, loin de toute « dictature » et sans même y penser (puisque le but est d’aider les autistes, et non pas d’obéir ou de désobéir à Mme Langloys) ;
Il y avait une petite erreur dans la première version de la lettre, et j’ai donc envoyé un long courriel d’explications et d’excuses à Mme Langloys, après avoir corrigé l’erreur, bien sûr ;
Pour toute réponse, celle-ci s’est fendue tout simplement du message cinglant et lapidaire, objet du présent article ;
J’étais encore assez naïf à cette époque, et je n’avais jamais voulu tomber dans la facilité du « choisir entre pour ou contre DL », et donc j’ai encore écrit, très gentiment (et naïvement) à cette « grande prêtresse de l’autisme en France », pour expliquer, m’excuser, etc., ce à quoi elle n’a même pas daigné répondre ;
En 2015, il y a eu au moins 3 « incidents » du même type : un chez le DDD (Jacques Toubon) en mai 2015, un par rapport à notre délégation officielle à l’ONU à Genève (dont je parle dans mon « Eloge à Sophie Janois« ) en juin 2015, puis enfin celui-ci ;
Je pense que nous n’avons jamais critiqué ni DL (Danièle Langloys) ni AF (Autisme France), ni en public ni en privé (à part peut-être dans quelques échanges « de travail », dont celui assez « sévère » exposé plus haut (un de ces moments où les gens « craquent » et lui disent vraiment ce qu’ils pensent)) ;
Ces « débordements dictatoriaux », si j’ose dire, ne m’ont jamais froissé, et j’ai même fait beaucoup d’efforts pour comprendre cette dame, et pour rester au-dessus de tout ça (comme on peut le voir dans mes courriels plus bas) ;
En 2015 et 2016 j’ai participé au GP (Groupe de Pilotage) des reco HAS/ANESM autistes adultes, et elle m’y a encouragé ; ce serait trop long à expliquer ici, mais je tiens à dire que j’ai dû faire beaucoup d’efforts pour participer à ce GP, vu la présence infamante de MG (MG) ; DL n’était pas dupe (cf. vidéo publiée hier), mais elle l’a « couvert » quand-même (alors que, connaissant l’imposture, elle aurait facilement pu s’y opposer, comme elle sait si bien le faire à la moindre occasion) ;
On voit que sur les 20 personnes du GP, il y avait 17 « médico ou médico-social », DL, MG, et moi : autrement dit, j’étais le seul légitime pour tenter de « défendre » notre cause, et c’est bien pour ça que j’ai fait énormément d’efforts pour tenir quand même (à distance, heureusement) et pour expliquer le plus important (trop long à mentionner ici, mais ça parle beaucoup de liberté, de choix, d’aller « vers la sortie des murs » etc. ;
J’ai évidemment averti la HAS et l’ANESM, d’abord diplomatiquement, de la fumisterie MG (puisque DL n’y voyait rien à redire), mais là aussi on m’a ignoré, et même demandé par écrit de ne plus parler de ça ; DL également m’a demandé la même chose (et j’ai même promis par courriel de faire abstraction de MG) ; au bout d’un moment, n’en pouvant plus de cette mascarade et de cette offense faite à la vérité et à l’authenticité des autistes, ne pouvant plus cautionner cela, j’ai décidé de quitter les reco ; on m’en a dissuadé, je suis resté, puis finalement je suis parti quand-même, car je ne pouvais pas rester dans une tromperie pareille (et je leur ai bien dit, de manière très explicite à la fin, que MG était une « bombe à retardement » (en vain, comme toujours)) ;
Un jour, quand j’étais encore dans le GP, DL m’a dit qu’elle avait « appuyé » pour que j’y sois accepté, au début en juillet 2015 ; il est vrai que, alors que la HAS m’avait dit qu’ils étaient ok pour que je sois dans le GP et qu’il suffisait que fasse quelques formalités avant telle date (ce que j’ai fait), « bizarrement » ils m’ont alors répondu qu’il n’y avait plus de place dans le GP, ce contre quoi j’ai protesté par courriel, puis, encore plus bizarrement, très rapidement, finalement il y avait de la place et ils m’ont donc accepté ;
De toute façon tout ça c’est de la fumisterie de A à Z, car (par exemple), les autres membres du GP ont eu, dès le début, d’énorme soupçons au sujet de l’authenticité de MG, mais ils ont tous « fermé les yeux », dans la plus pure Tartufferie nationale…
Il faut dire que dans ce GP il y avait (et il y a toujours, je présume) des personnes plutôt douteuses, comme Mme Isabelle Secret-Bobolakis (une des présidentes ou vice-présidentes de la FFP (organisation qui se fiche pas mal des autistes), et le Dr Bonnet, mouillé dans une affaire financière, conflit d’intérêts etc.
Mais alors, pourquoi appuyer ma participation, et couvrir celle, vide de substance et d’authenticité, de MG ?… Je ne suis pas dans la tête des gens, mais il me semble que la présence de 2 « autistes » permet de cautionner les recommandations, d’autant plus qu’avec l’AA et le CCNAF, nous avions fait pas mal de « tapage » (avec notre rapport à l’ONU etc.), donc en gros, « si même Eric LUCAS est dans les signataires des reco, cette fois il ne va pas les critiquer », ou quelque chose dans ce goût-là (c’est courant, on appelle même ça « la caution autistique », entre nous) ;
Et MG ? Eh bien, il a intrigué pour entrer, et puis je suppose que devant la farce, les gens ont fait semblant de ne rien voir, parce qu’en fait ça arrangeait tout le monde, un peu comme dans le conte des « habits de l’empereur » (le roi est nu mais tout le monde fait semblant de voir des vêtements) ;
En effet, dans ce GP, personne à part moi n’avait réellement envie que les autistes puissent accéder à l’autonomie, et on voit dans l’exemple de cet article que DL ne supporte pas qu’on se passe de son accord, ou, pire, qu’on ne pense même pas à lui demander, ou, encore bien pire, qu’une asso d’autistes arrive à mobiliser des dizaines d’assos de parents, et qui en sont ravies, en plus !
Ou va-t-on ? Si elle n’est plus « incontournable », c’est inadmissible pour elle !- Tiens et en parlant de ça, une petite anecdote : en juin 2015 pour la présentation de nos rapports à l’ONU à Genève, il se trouve que j’étais à l’entrée, là où on prend son badge (après le contrôle de sécurité), et à ce moment-là DL est arrivée (je crois que c’était sa première fois à l’ONU) mais elle avait un problème car elle avait oublié son formulaire papier ; j’ai donc (toujours serviable) arrangé les choses auprès de l’employé (j’avais un peu l’habitude de l’endroit) en expliquant qui elle était etc, et ça s’est rapidement débloqué ; c’est un petit détail, mais elle m’a à peine remercié, et c’est seulement après que j’ai réalisé que c’était un peu cocasse comme situation pour elle qui a l’habitude que tout passe par elle ;
- De même, en mai 2015 chez le DDD à Paris, voyant que les gens avaient un peu de mal à comprendre comment se déroulait l’audition à Genève, je leur ai expliqué certains détails, puisque j’avais déjà participé à une telle audition, pour un autre pays (bref, juste pour dire que c’est difficile pour elle de voir qu’on peut se débrouiller sans elle) ;
Pour en revenir au GP des reco HAS, moi ça ne m’intéressait pas tellement d’y participer, et j’ai même demandé à des collègues, qui finalement ne pouvaient pas ; donc, comme souvent, je me suis « dévoué » (et ensuite je n’ai pas regretté car j’ai vu que la cheffe de projet qui était « mon contact » appréciait vraiment ce que j’expliquais, et me répétait que mes témoignages etc étaient très utiles etc.) ;
Quant à MG, lui, eh bien c’est le contraire, il a manigancé pendant longtemps pour parvenir à « entrer », et dès que ça a été fait il s’est empressé de poster un message sur FB ou ailleurs, en posant des questions aux gens « en tant qu’expert » (à la HAS), en répètant même deux fois le mot « expert » ; c’était même tellement exagéré que certain(e)s l’ont incité fortement à retirer ça, ce qu’il a fait.
Si vous ne voyez pas que tout ça est du grand n’importe quoi, et un mépris sans nom des autistes et de l’autisme…
En résumé ces gens ne sont pas là pour les autistes, mais pour défendre leurs intérêts (financier, pouvoir, « gloire » etc.)
C’est tellement n’importe quoi, que je ne sais même pas si je dois laisser mon nom dans ces reco, qui pour moi reposent sur de la tromperie etc, et méprisent totalement la vérité, alors que celle-ci est fondamentale pour les autistes.
Ca ne plus plus durer tout ce cinéma, il faut que les gens arrêtent de nous prendre pour des « glumeux » !
Qu’ils refassent leurs reco, leurs plans, etc, mais que ce soit fait avec DECENCE et respect des autistes et de l’autisme !
Eric LUCAS
| 26/09/2015 | |||
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Le racolage auprès de nos associations est très choquant.
——– Message d’origine ——–
De : Alliance Autiste
Date : 26/09/2015 01:04 (GMT+01:00)
A : Autisme France
Cc : ****
Objet : CLARIFICATIONS, POUR AUTISME FRANCE, A PROPOS DE L’ERREUR DANS LA LETTRE COMMUNE
Madame la Présidente
Dans le texte de la lettre commune en projet, envoyé ce matin, une modification faite trop rapidement a eu pour conséquence une déclaration erronée.
Toutes les associations, dont la vôtre, ont rapidement reçu un rectificatif explicatif.
Toutefois, étant donné que c’est votre association qui était la plus atteinte par cette erreur bien involontaire, je tiens, par la présente, à vous expliquer ce qui s’est passé.
Au départ, la lettre était au nom de l’AA et la phrase était « En mars 2015 nous vous avons envoyé un rapport alternatif… », ce qui ne posait pas le moindre problème.
Ensuite nous avons décidé de faire une lettre commune, et nous avons supprimé les références à l’AA.
Lors de la relecture avant envoi, j’ai remarqué la « faute » du « nous vous avons envoyé » : en effet ce « nous » aurait désigné les assos signataires (à venir), ce qui est faux. J’ai donc remodelé la phrase, mais sans me rendre compte que le « vous avez reçu un rapport » pouvait impliquer que nous considérions qu’il n’y a qu’un seul rapport. Ma correction supprimait la référence à l’AA, mais induisait un nouveau problème, que je n’ai pas vu.
Ce n’est qu’en recevant l’email en copie que *** a détecté l’anomalie, désormais criante. Je n’avais pas pris le temps de réfléchir ; hier soir j’étais fatigué (dans la nuit) et ce matin pressé.
J’espère que vous croirez en ma sincérité et que vous comprendrez, à la lueur de ces explications, que cette bévue est vraiment toute bête et qu’elle ne dénote aucune arrière-pensée, mauvaise intention ou stratégie quelconque.
Malgré les petites difficultés, j’ai apprécié le fait d’être à vos côtés à l’ONU dans notre délégation française, et je vous renouvelle l’assurance de notre souhait de coopérer coûte que coûte (avec AF comme avec les autres), dans l’unique intérêt des personnes autistes, sans égards pour toute autre considération, qu’elle soit d’ordre personnel, associatif, politique ou autre.
Dans l’espoir de votre compréhension, je souhaite que dans l’hypothèse où votre association décidait de ne pas co-signer la lettre commune, pour le moins elle ne s’ opposerait pas.
La situation des personnes autistes en France me semble commander que nous donnions chacun le meilleur de nous mêmes pour tenter de sortir peu à peu de ce cauchemar institutionnel.
Je vous prie d’agréer, Madame la Présidente, l’expression de mes salutations respectueuses.
Eric LUCAS
Autiste à Haut Potentiel
Coordinateur – Délégué Général
contact@allianceautiste.org
http://AllianceAutiste.org (AA)
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ONG d’autistes pour l’entraide et la défense globale des autistes
enregistrée en France sous le numéro W691085867
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| 26/09/2015 | |||
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Bonjour Madame
Je ne m’attendais pas à un nouveau problème, et votre remarque m’attriste…
Je n’ai pas du tout l’impression de faire du « racolage« , et d’ailleurs vous aurez remarqué que nous avons fait beaucoup de choses sans consulter personne. Au contraire nous essayons d’avoir une démarche d’ouverture, qui associe toutes les personnes et associations souhaitant aider les personnes autistes.
Cela fait partie des principes de l’Alliance Autiste, et c’est d’ailleurs sur cette base que j’ai toujours essayé de régler les difficultés qui surviennent souvent avec vous (même si souvent elles viennent de nos maladresses).
Peut-être que vous voudrez bien expliciter un peu ce que vous entendez par cette remarque… Vous me connaissez suffisamment maintenant, je pense, pour savoir que je n’ai pas le réflexe pour imaginer spontanément les points de vue ou interprétations négatives qu’autrui pourrait avoir de mes actes.
Je vais discuter avec *** pour mieux savoir comment on en est venus à transformer notre démarche initiale en une démarche collective (je n’ai pas tout suivi en détails). Je crois qu’au début il était question de faire une lettre collective avec vous, et que vous n’avez pas voulu ?
Vous pourrez remarquer qu’il y a eu d’autres cas où vous avez été « très choquée » (par exemple chez le DDD) et qu’en fait, après explications, ce n’était pas si grave.
Je pense que notre association de personnes autistes, bien que modeste en poids, n’a pas un besoin indispensable d’associer les associations de parents quand nous nous adressons à l’ONU ou aux autres instances favorisant la participation active et directe des personnes handicapées elles-mêmes.
Je déplore le fait que ma démarche (le courriel rectificatif auquel vous répondez), qui partait d’une volonté sincère de recherche de justice et de concorde, ne reçoive en réponse qu’une telle « accusation » et des propos négatifs (mais votre ressenti est votre droit).
Je souhaite que nous continuions, malgré tout, et si vous le désirez, à rechercher l’optimisation de l’entente et de la collaboration.
Ceci dans le but de servir notre cause commune, comme déjà souligné.
Je pense que la zizanie inter-associative chronique dans l’autisme est l’une des causes principales de nos difficultés pour nous faire entendre par les pouvoirs publics, et je vous conjure d’accorder une attention particulière à ce problème « interne ».
Enfin, même si nous respectons évidemment le travail d’Autisme-France et tout ce que vous faites sans relâche depuis si longtemps, pardonnez-moi de vous dire que les problèmes des autistes en France ne peuvent pas être résolus par une seule association (la vôtre), et qu’il est évident que plus nous sommes nombreux (et si possible en accord), plus nous sommes efficaces.
Ou alors, si vous seule devez / savez / pouvez résoudre le problème, eh bien faites-le… 😉
Et nous pourrons nous consacrer à des choses moins pénibles (et ingrates)…
Je reste convaincu que tout le monde peut être utile, et qu’il faut que nous accordions coûte que coûte.
Quand des gens ou des assos sont « inutiles » ou « adversaires » pour vous, c’est simplement parce que l’accord / la concertation n’a jamais été fait correctement.
S’embrouiller, c’est facile. Nous aurions pu le faire de nombreuses fois. S’entendre et collaborer, c’est plus dur, surtout avec toute la défiance que vous semblez avoir, mais pourtant c’est possible, et utile voire salutaire. Plus utile que se rejeter, en tous cas.
Entre personnes censément intelligentes, vous comme moi nous avons la possibilité de nous entendre et de faire fi de ces bisbilles.
Il suffit de le décider, et c’est ce que j’ai fait, bien que cela ne m’enchante pas outre mesure, a priori, mais qu’importe : je ne suis pas là pour passer du bon temps.
Je vous serais donc reconnaissant si vous pouviez clarifier le présent problème, et pourquoi pas de nous faire savoir comment vous voyez les choses, comment vous pensez que nous aurions dû faire, et même comment nous pourrions régler, même partiellement, ce problème de « racolage » ressenti, qui peut-être n’est ressenti que par vous, ou peut-être par d’autres (je suis désolé mais là, a priori, je n’arrive pas à concevoir de quoi il s’agit – en plus, « racolage« est employé au sens figuré, ce qui n’arrange rien).
Dans tous les cas je suis vraiment désolé d’avoir encore une fois déplu, malgré toute ma bonne volonté dans cet email de correction.
Mais ce n’est pas grave. Je prends cela comme une contrainte à accepter.
Tout ce qui compte pour moi, dans le cadre de nos (tumultueux…) échanges, c’est la défense des personnes autistes.
Les contrariétés d’ordre personnel, certes non négligeables, ne sont néanmoins que très secondaires, au vu de l’objectif.
Dans l’espoir renouvelé de dialogue et de dissipation des malentendus et autres problèmes entre nos deux associations,
je vous prie d’agréer, Madame, l’expression de mes salutations associatives autistiques.
Eric LUCAS
Autiste à Haut Potentiel
Coordinateur – Délégué Général
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enregistrée en France sous le numéro W691085867
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re-transmission de deux messages envoyés par Asana
Bonjour Madameje vous colle ci-dessous 2 messages que je vous ai envoyés par Asana, parce que je ne suis pas sûr que vous les ayez reçusje ne crois pas y attendre de réponse particulière (je ne sais plus) mais au moins je ne veux pas les avoir écrits pour rienmerciEric LUCAS Sep 29 at 3:35pm Madame Langloys,en dépit du caractère laconique, lapidaire, et assez énigmatique pour moi de vos réponses (peut-être dû au manque de temps), je vous remercie de maintenir ainsi le dialogue et je m’efforce de comprendre ce que vous semblez souhaiter expliquer, et d’avancer ainsi dans le sens d’une entente constructive.Vous semblez dire que l’AA ne travaille pas suffisamment avec les associations de parents, et que nous aurions, pour le cas présent, « utilisé » celles-ci pour obtenir leur soutien. C’est ce que je déduis (ou devine) de ce que vous écrivez, si j’essaie de me mettre à votre place (ce qui est malaisé).Il est tout à fait exact que nous ne collaborons pas assez avec les assos de parents. Mais vous êtes bien placée pour savoir que ce n’est pas par manque de volonté à ce sujet. Contrairement à la plupart des associations d’autistes, nous avons toujours affiché notre souhait de travailler avec tous, et notamment avec les associations de parents, ce qui est très clairement affiché sur notre site, depuis le début (presque deux ans) et ce qui d’ailleurs pose parfois des difficultés avec les collègues du « self advocacy », notamment à l’international, qui ont une très mauvaise image des assocations de parents. Nous ne mettons pas tout le monde dans le même sac. Il me semble donc que les intentions, affichées et réelles, sont déjà louables.Dans la pratique, vous savez que nous sommes une toute petite association, sans moyens, avec quelques personnes totalement débordées. Nou n’avons eu à gérer, jusqu’à présent, que quelque cas précis. Les principaux : dossier Timothée, et rapport ONU.Concernant Timothée, vous m’avez expliqué vos raisons pour ne pas vous impliquer dans cette affaire : je n’ai rien à dire là-dessus, mais toujours est-il que nous ne pouvions pas, dans ces conditions, espérer votre collaboration (et c’est bien dommage).Concernant l’ONU, vous avez fait votre rapport de votre côté en tant qu’asso de parents, et nous le nôtre en tant qu’asso d’autistes. Vous nous avez beaucoup critiqués comme quoi nous n’étions pas fondés etc etc, nous avons discuté, de nombreuses fois, pour mieux nous entendre (enfin, c’est mon but), puis nous avons présenté nous rapports ensemble à l’ONU, et vous savez que j’ai essayé de favoriser la « détente » dans notre « délégation ». S’il y a quelque chose de plus que nous pouvons faire ensemble, vous savez très bien que je suis ouvert. Concernant l’étude actuelle de la HAS nous avons eu vous et moi des échanges sympathiques et plutôt de l’ordre de la concertation, que j’aimerais voir se prolonger.Je déplore qu’une grande partie de nos efforts (de l’AA) avec vous (qui pour nous représentez AF) soit consacrée (pour ne pas dire « perdue ») dans des querelles, des malentendus et autres problèmes, même si je vous reconnais le droit de nous signaler vos désaccord, ce qui est même très souhaitable. Vous savez que je fais beaucoup d’efforts et je passe beaucoup de temps pour traiter de ces désaccords, par des lettres posées et diplomatiques, ce qui a priori n’est pas mon premier réflexe. En fait, je fais beaucoup d’efforts « pour vous », et même mon entourage associatif trouve que j’y passe trop de temps. (Le temps perdu nuit à la défense d’autres priorités.). Dans ces conditions, je ne pense pas que l’on puisse évoquer un manque de collaboration AA-AF, bien au contraire, et l’on pourrait même se demander si, ce faisant, je n’essaye pas de démontrer que l’entente est possible, envers et contre tous les oiseaux de mauvais augure.Maintenant, concernant les autres associations.Pour le dossier Timothée, sa mère m’a dit avoir contacté de très nombreuses associations, en vain, et je n’ai donc pas réitéré la démarche. J’ai juste contacté les assos de Lyon, qui n’ont jamais daigné me répondre.Pour le dossier ONU, j’avoue ne pas avoir eu l’idée de contacter les associations de parents pour le faire, mais puisque la spécificité de notre action repose précisément sur le fait que nous sommes une asso non pas de parents, mais de personnes handicapées, il aurait été peu judicieux de tout mélanger.Maintenant au sujet de la « demande aux Rapporteurs Spéciaux » actuelle. Nous avons voulu la faire « avec vous », mais cela n’a pas été possible car nous avions déjà écrit le texte, et nous vous avions simplement demandé de le « co-signer ». Je peux comprendre que vous ne pouvez pas co-signer un texte dont vous n’avez pas participé à la rédaction, et qui par ailleurs vous semble critiquable sur divers points.Personnellement je n’ai pas participé à la genèse de ce texte, donc j’ai du mal à analyser la situation. Si c’était à refaire, pensez-vous que nous pourrions nous entendre pour tenter de faire un texte à deux ? (ce qui est très difficile, mais on peut essayer) Et si oui, est-ce que par hasard, pour le cas de l’ONU, cela ne risquerait pas de desservir la cause des autistes, par exemple en impliquant qu’ils ne peuvent pas se débrouiller sans l’aide des parents, ou plus précisément qu’ils n’ont pas de véritable pouvoir de représentation, et que tout est « confisqué » par les grosses associations de parents (ce qui est un thème récurrent, et ne plaît pas beaucoup aux RS de l’ONU) ? (Ce ne sont pas des insinuations, mais des questionnements.)En ce qui concerne la « demande de soutien » actuelle, à plusieurs dizaines d’assos, qui vous déplaît (« racolage choquant » et « manque de travail avec »), je pense que nous sommes passés beaucoup trop rapidement de la lettre AA–>RS à une lettre « collective », juste en changeant quelques mots, alors que dans la réalité, ce n’est pas ça. C’est une lettre de l’AA, faite par des autistes, lesquels demandent aux assos si elles veulent bien les soutenir. Je compte donc consulter mes collègues pour corriger cette inexactitude, et en informer nos soutiens.Quoi qu’il en soit, même si les associations n’ont pas participé directement à le rédaction de cette lettre, je ne vois pas en quoi leur soutien serait nuisible, ni par conséquent pourquoi il serait contre-indiqué de le requérir.Après tout, voilà une belle occasion de commencer à collaborer avec ces associations, dont je suis ravi de la teneur des réponses et de l’esprit d’ouverture, qui me fait réviser mon impression comme quoi il est « difficile de travailler avec les associations de parents » qui « ne nous répondent pas » (ce qui est compréhensible quand on leur propose juste un partenariat de principe, ce que j’ai fait maintes fois, sans effets).Pour conclure, je souhaite insister très fortement sur le fait que nous nous intéressons uniquement à la défense des autistes (de tous les autistes, pas d’une « chasse réservée »), sans considérations pour les problèmes interpersonnels ou inter-associatifs.Nous pensons – et chaque nouvelle péripétie de ce type nous y incite davantage – que les efforts doivent être consacrés uniquement à la défense des autistes (et, accessoirement, à l’entente entre nous en cas de désaccords), et certainement pas à des batailles inter-associatives davantage basées sur des présomptions, défiances, et autres choses vagues et aléatoires.Ainsi, dans notre lettre, nous défendons des idées, et les assos qui soutiennent cette lettre soutiennent son contenu, et non pas l’association AA ou XYZ. C’est le plus important pour moi.C’est pour ces raisons que j’ai du mal pour comprendre vos réactions, qui sont peut-être – du moins je l’espère – de l’ordre de l’épidermique et d’une sorte d’inquiétude pas forcément négative.Dans l’espoir de la continuation de vos explications, même par bribes (auxquelles je ne pourrai plus consacrer autant de temps en perplexes monologues interrogatifs,je vous prie de recevoir, Madame, l’assurance renouvelée de mon indéfectible désir d’entente, non pas pour vous personnellement, ni pour les associations, mais pour les personnes autistes, dont la souffrance continuelle devrait nous commander de cesser de nous focaliser sur ces petites discordes ou vicissitudes.Pardon mais il faut savoir si vous êtes là pour eux, ou pour vous et/ou Autisme France ou que sais-je.Veuillez agréer, Madame Langloys, l’expression de mes salutations associatives dévouées aux personnes autistes (et accessoirement à leurs familles).Eric LUCASEric LUCAS changed the name to « Problème du ressenti de « racolage » lors de notre lettre commune aux RS ONU – communication ». Show Original Oct 3Eric LUCASOct 3 at 8:46pm Bonsoir Madame Langloys,je ne sais pas si vous avez eu mon message du mardi à 3:35pm (ci-dessus dans Asana) (contenant le mot « laconique »).Pour ce qui est de la question de « nos associations », je comprends mieux ce que vous voulez dire car j’ai vu qu’il y en a pas mal qui sont affiliées à AF dans notre lettre. Je ne sais pas quoi en penser, j’ai d’autres soucis, désolé. Mais tout de même, sachez que nous ne sommes pas dans la « stratégie ». On essaie d’aider les autistes, sans considérations « locales », perso ou autres. Si des gens veulent nous soutenir, ils sont libres. SI cela vous pose un problème de crainte de je sais pas quoi, j’en suis désolé. Nous on a une logique, un but : les autistes, pas ceux qui les aident. C’est tout.J’ai lu votre rapport alternatif. J’ai beaucoup aimé. C’est exposé limpidement. Il y a juste 4 ou 5 petites fautes d’inattention (mots en double, « fiancer »,(2 fois)) bien pardonnables quand on sait tout ce que vous faites, seule.J’ai personnellement insisté pour tenir compte de vos remarques sur ASE et maltraitance. Non pas pour vous « suivre », mais simplement parce que je ne voyais pas de raison de ne pas mentionner ces points (le risque que vous pensiez qu’on vous suit ou craint ou je ne sais quoi, ne pouvant pas être pris en compte lorsqu’il s’agit d’aider des autistes).Je pense vraiment que c’est dans l’intérêt de tous que l’on puisse continuer à essayer de s’entendre, quoi qu’il arrive. Nous ne ferons jamais rien en fonction de ce que nous pourrions supposer que d’aucuns (ou d’aucunes…) pourraient faire de négatif dans notre dos. D’ailleurs, dépourvus de pouvoir, de prestige, et d’argent, nous sommes difficilement attaquables. Reste la pertinence des propos (de nos textes), mais comme vous nous faites la gentillesse de nous avertir en cas de problème, finalement, les choses ne se passent pas si mal.Pour moi l’important est le dialogue. Mais s’il reste sybillin dans votre cas.Je comprends la volonté quasi « compulsive » de vouloir « tout contrôler » dans l’autisme (ce que tout le monde sait), un peu comme une mère voudrait protéger ses enfants, mais j’attends que vous finissiez un jour par me faire confiance, et vous rendre compte que notre but n’est pas une quelconque domination (même indirecte, morale) mais juste de faire du mieux que nous pouvons pour aider les autistes (le « mieux » ne pouvant inclure de gaspiller de l’énergie dans des affaires collatérales).Je l’espère d’autant plus qu’au vu d’une sorte d’agréable surprise des associations co-signataires, de « collaborer » dans la détente et dans un bon esprit, je ne voudrais pas que se crée une sorte de nouvelle coalition « pour » ou « contre » ; je refuse d’entrer dans ce jeu. Il faut que nous travaillions tous main dans la main, je pense, même si on ne s’aime pas, même si on est dans la défiance… Les enfants et adultes autistes, vulnérables, ne le valent-ils pas ??…J’ai tenu à vous exprimer le fond de ma pensée, et j’espère que vous n’y voyez pas une sorte de manque de respect, et encore moins de défi.Je reste ouvert à toute remarque (si possible un peu explicite).Merci et bonne soirée.Eric LUCASP.S. (un accusé de réception, même un simple « ok » me permettrait de savoir que je n’écris pas dans le vent – ne pas être entendu ou écouté me fait souffrir – merci)Eric LUCASOct 3 at 8:52pm correc : « Mais s’il reste sybillin dans votre cas. » –> « Même s’il reste sybillin dans votre cas. »Eric LUCAS Autiste à Haut Potentiel Coordinateur – Délégué Général contact@allianceautiste.org http://AllianceAutiste.org ( ONG d’autistes pour l’entraide et la défense globale des autistes enregistrée en France sous le numéro W691085867 |
Réponse de la Rapporteure Spéciale Handicap de l’ONU à notre lettre commune, le 05/10/2017 :
| 05/10/2015 | |||
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